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ladytelephagy
9 février 2010

On finira peut-être par en faire quelque chose

Les enfants, j'ai trouvé les défi de contagion ultime. C'est fou. C'est l'expérience de contagion dont je n'aurais même pas osé rêver, et maintenant, le cobaye est là, il me tend les bras. C'est trop beau pour être vrai.

Vous savez bien ce que c'est. On est téléphage, mais ça ne suffit pas. Il faut que d'autres partagent notre passion. Il faut qu'on leur montre ce qu'ils ont raté. Il faut qu'ils voient.
Les meilleures proies, on prend le réflexe de les choisir à partir de quelques critères très simples : réceptivité générale à la fiction, disponibilité... Par exemple je sais que je ne pourrai jamais rien pour mon père, qui considère que si c'est une fiction, c'est forcément débile (oui, on parle du même type qui a regardé Patrick Sébastien tous les samedis soirs pendant des années... mais je soupçonne d'être en fait la fille du facteur ; ce qui expliquerait tous ces Télé Z dans ma boîte aux lettre pendant plusieurs années alors que mon abonnement s'était terminé). Là, c'est mort, je ne peux rien pour lui. Je veux bien opérer quelques miracles de temps à autres, notamment ici, en montrant la voie à ceux qui manquent cruellement de culture, mais enfin, j'ai mes limites.
Donc à force, on repère l'herbivore éloigné du troupeau qu'on peut rabattre, ici sur Glee (oh, salut frangine, justement je parlais de toi), là sur Desperate Housewives (oui, j'ai encore beaucoup de boulot sur le cas de ma mère).

Voilà comment la révélation de ma nouvelle proie m'est apparue. Je vous refais la scène.

Je suis au bureau et, comme je suis fonctionnaire (ou presque), forcément je n'ai rien à faire de mes dix doigts. Je discute donc avec eux conseillères de mon ministre (la routine), dont l'une s'avère être ma supérieure directe. Nommons-là Volubilis histoire de ne pas l'appeler "ma patronne". Volubilis est quelqu'un de, comment dire ? Assez peu réservé, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle parle beaucoup, fait au moins autant de plaisanteries, elle est la reine des imitations, bref elle aime faire le spectacle.

Après ce qui restera comme l'un des résumés les plus incroyables que j'aie jamais entendu sur La revanche des Sith (grâce auquel on apprenait notamment comment, en fait, Anakin Skywalker et un conseiller en cabinet ministériel ont énormément en commun...), Volubilis entreprend de parler de films qu'elle aime à voir et à revoir.
Et bon, moi, les films... je veux bien faire preuve de bonne volonté mais à un moment, je suis téléphage avant tout, quoi.
Mais soudain, elle embraye sur Grease (qui passait ce soir sur W9), qui est l'un des films qu'elle peut revoir encore et encore sans se lasser, ainsi que : Nos plus belles années (ou The way we were en langue de Shakespeare).
Choix qu'elle a justifié de la façon suivante, avec sa truculence habituelle :
"Il y a cette scène, devant le Plaza Hotel, où elle lui dit, Huble... nan mais attendez, lady, franchement, il y a deux scènes mémorables devant le Plaza Hotel de New York, d'abord Streisand et Redford dans Nos plus belles années, où vous savez, il est avec une autre femme, et puis Carrie, qui dit à Big, enfin, tout ça c'est mémorable, j'ai vu tout ça quand j'ai fait le Sex & the City bus tour à New York".

Onenferaquelquechose

Et là j'ai eu le souffle coupé. Et je me suis dit : "ma fille, si tu n'essayes pas de faire de cette femme, aussi allumée soit-elle, une téléphage accomplie avant la fin de ce gouvernement, c'est que tu as raté ta vie de téléphage".

Demain, j'emmène le DVD de Mad Men avec moi, fraîchement acquis aujourd'hui.
Vu le peu qu'on a à foutre (tout le monde attend le remaniement, oh non ne vous inquiétez pas, il n'aura vraisemblablement pas lieu avant avril au moins, comme vous y allez ! mais faut pas que ça nous oblige à mériter notre salaire surtout), je vais bien trouver le temps d'en faire une téléphage à part entière.
Franchement, si déjà elle aime le ciné, et si en plus elle peut me citer des passages de Sex & the City, ça va être l'éclate.

Vous voyez bien : tout n'est pas perdu pour notre gouvernement si, dans au moins un ministère, il y a une téléphage à un poste à responsabilités. (à votre avis, je tente le pilote d'A la Maison Blanche, ou bien...?)

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8 février 2010

Money changes everything

Imaginez le tableau.
Une industrie par définition contrôlée par l'argent (ce qui explique l'annulation de très bonnes séries considérées comme pas assez rentables, la déclinaison à l'envi de concepts particulièrement faciles à vendre à tour de bras, etc.), mettons... tiens, on va prendre comme exemple la télévision, complètement au hasard. Cette industrie est en grande partie basée dans un pays dont les valeurs tournent elles aussi majoritairement autour de la notion d'argent, disons... bon, on va dire les États-Unis. Et cette même industrie, dans ce même pays, brosse un portrait quasi-systématiquement négatif de la richesse.
Ça ne vous choque pas un peu ? Moi, si, quand même.

Ce weekend j'ai rattrapé un peu de retard de lecture. Notamment, j'ai regardé les deuxième et troisième épisodes de Life Unexpected. Et pour la 712e fois, je me suis fait cette réflexion. C'était la fois de trop.
Je vous refais la scène (ce qui veut dire que ce paragraphe ne sera pas dénué de spoilers, passez au suivant sans faire plus de manières plutôt que de venir râler en commentaires). Nate et Cate ont une fille, Lux, 16 ans, qui vient de réapparaitre dans leurs vies ; vient un moment où il faut bien mettre les grands-parents au courant. Le père de Nate, qui paie le loyer du bar qu'il a lancé, lui intime l'ordre de lui présenter Lux... et si Nate refuse, c'est bien simple, papa reprend le bar. Un bon petit chantage à la Gilmore Girls comme on les aime : "si je ne suis pas inclus(e) dans ta vie privée, ta vie financière va devenir très compliquée".

Alors voici ma question : pourquoi, mais pourquoi, dés qu'un personnage a de l'argent dans une série, il faut qu'il s'en serve pour effectuer des pressions sur les autres ? On ne va pas parler de Dirty Sexy Money, ce serait trop facile, non, je parle simplement de séries qui baignent dans une ambiance où on ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit, mais où soudain, les personnages qui ont de l'argent dévoilent une facette peu glorieuse de leur personnalité (et peu ou pas du tout d'autre facette, d'ailleurs). Parce que quand tu as de l'argent, tu es FORCEMENT pourri. Ca fait partie de la panoplie.

Maintenant, si je regardais des séries russes ou chinoises, je vous dirais que ça se comprend. Mais on parle de séries américaines, créées dans un certain contexte culturel. Et je dois dire que ça m'impressionne, ce portrait du riche forcément corrompu par son porte-feuille. Dans le genre cliché...

MoneyChangesEverything

La réponse tient peut-être non pas à ceux qui font la série, mais ceux qui la regardent. Je fais une série sur des riches, il y a des chances que je m'en mette moi-même plein les fouilles, mais mon public de base reste quand même le télambda qui gagne sa vie quelques centaines de dollars à la fois, avec ce qu'il faut de crédits et de fins de mois un peu justes voire carrément difficiles. Et quand on n'a pas beaucoup d'argent, on n'a pas envie de s'entendre dire que ceux qui en ont sont des personnes bien. Il faut un certaine justice, en ce bas monde, et savoir qu'une personne qui est pleine aux as n'est pas une personne recommandable, ça rétablit un peu l'équilibre cosmique.

Alors, comme on est aux Etats-Unis, d'accord, tout protagoniste riche n'est pas nécessairement malhonnête, mais au minimum, il est nécessaire qu'il ne soit pas "gentil". Le méchant est désigné, c'est celui qui a plein de sous et peut exercer son petit pouvoir sur de moins fortunés (c'est le cas de le dire), et qui n'est pas trop gêné aux entournures par sa conscience.

La cause et la conséquence sont les mêmes : plus de séries sur la middle class (ou parfois, middle class améliorée, cf. l'intro de mon post sur le pilote de Modern Family). Il y en a toujours eu, mais dans des proportions variables et, étrangement, chaque vague de séries de ce genre correspond à une réalité économique. La preuve par l'exemple avec Roseanne (ô merveille, le pilote est encore à portée de clic) qui commençait très exactement un an, le temps de développer la série en somme, après le lundi noir du 19 octobre 1987. Ce qui, si je me souviens de façon à peu près décente de mes cours au lycée, a été suivi par une envolée des taux d'intérêt pour les Américains. Ne cherchez pas plus loin sur quoi repose la série...

Donc, l'argent, ça corrompt. Pas au sens politique du terme, mais au sens moral (c'est pire). Il suffit de voir sur quoi est basée la promo de séries comme Gossip Girl : des jeunes qui ont de l'argent, et qui ont perdu leurs repères moraux (et c'est ça qui est bon, ajouteront les fans, et grand bien leur fasse).

Quand une profession s'aventure chez les riches, par le biais d'un personnage pas forcément riche lui-même, c'est pour souligner à quel point ils sont oisifs, déconnectés de la réalité, ou incroyablement insensibles (Privileged ou Royal Pains étant des exemples flagrants de ce thème, avec un syndrome Mary Poppins totalement assumé, c'est celui qui ne paye pas de mine qui va apprendre aux riches comment être heureux).
Beaucoup de séries jouent sur cette idée, notamment les diverses et mille fois trop nombreuses séries policières comme Les Experts Bichkek, Achgabat et Tachkent, ou bien les Law & Order. Autant d'excuses pour aller fouiller dans les poubelles des gens riches (les Law & Order ne sortent de Manhattan que s'il n'y a pas le choix de faire autrement) et sortir leurs sales petits secrets aux yeux de tous. J'irai même jusqu'à dire que la violence dans les séries se joue de deux façons différentes selon le public qu'elle frappe : les pauvres la subissent (conditions économiques, contexte social, etc... genre The Wire), les riches la provoquent par un quelconque vice (cupidité, luxure, etc...). Inutile de dire que le riche, quand il se fait buter dans son salon, il ne fait pas trop pleurer dans les chaumières ; ce qui tombe bien car ces séries reposent essentiellement sur le fait de résoudre intellectuellement une enquête, en évitant le plus possible de s'impliquer émotionnellement (ce qui compte c'est le comment, et non le pourquoi). Donc comme on ne peut pas compatir avec le riche, puisqu'il est riche, tout va bien, l'honneur est sauf.

De toutes façons, dés qu'un type un peu trop blindé se pique d'aller faire le bien quelque part, les spectateurs et même les autres protagonistes le regardent avec scepticisme. Le sort de The Philantropist me semble parlant à cet égard ; il n'y avait pas grand monde pour y croire, ni devant l'écran, ni dedans. Tu as de l'argent ? Tes intentions sont forcément peu nobles (ici, on s'était arrangé pour que le background du personnage jette un peu de discrédit sur ses raisons de se lancer dans un tel projet).

Non, décemment, le riche ne peut pas être vainqueur sur un plan moral. Il n'a pas le droit.
Il a déjà de l'argent, on peut pas tout avoir, merde !

7 février 2010

Where everybody knows your name

Des épisodes de Cheers, je n'en ai pas vu beaucoup. Au risque de me répéter. Et aucun d'entre eux n'était le pilote.
Par un dimanche ensoleillé... euh, en fait c'était aujourd'hui... j'ai décidé que je n'avais pas la moindre excuse pour rester dans l'ignorance. Et donc, j'ai cagoulé le pilote séance tenante, et je l'ai regardé. Quand c'est aussi simple que ça, il n'y a pas la moindre raison de se priver. Ça compense quasiment pour toutes les fois où j'ai voulu découvrir le pilote d'une série et que j'ai été infichue de mettre la main dessus.

Whereverybodyknowsyourname

C'est assez étonnant, en fait, de voir à quel point Cheers brosse le portrait, dés ses premières images, d'un petit monde attachant. Chaque personnage apparait, remplissant progressivement la petite taverne, une personnalité à la fois, et ça semble complètement naturel. Les épisodes que j'avais vus ne m'avaient pas spécialement marqués, donc je ne pense pas qu'il soit question de nostalgie dans cette constatation. Non, c'est juste très efficace.

Cheers fait partie de ces sitcoms qu'aujourd'hui on ne peut que considérer comme classiques dans leur forme. Il y en a eu des dizaines et des dizaines sur ce modèle. Rien de révolutionnaire pour le spectateur d'aujourd'hui.
Mais pour ce même spectateur... qui aujourd'hui était donc une spectatrice... le pilote s'est montré rythmé, drôle et même touchant. Et quand une série est capable d'accomplir tout ça 28 ans après sa création (eh oui, la série a mon âge !), on est bien obligé de laisser ces facteurs de côté ! On doit bien reconnaître que la série a quelque chose qui justifie, voire même dépasse, la réputation qui l'a précédée. Parce que malgré toutes les séries plus ou moins similaires qui sont passées depuis, Cheers a gardé une certaine sincérité qui n'a pas failli. N'est-ce pas incroyable ?

J'aime à répéter que les sitcoms ne me plaisent pas. J'ai l'impression de passer le temps plutôt que de me lancer dans une aventure avec l'envie qu'elle dure. Je suis plus réceptive aux séries en single camera qu'aux sitcoms, et ça fait quelques années maintenant que c'est un fait.
Mais étrangement, on me proposerait de regarder Cheers tous les jours (disons, à 20h sur M6, là où le bon sens dicte qu'il devrait y avoir des sitcoms chaque jour que Dieu fait), je signerais tout de suite. Parce qu'on sent bien qu'il se passe un truc, qu'on est tout de suite dans le bar avec tout le monde, à rire, à pleurer, à tout partager. Je ne fréquente pas les bars assidûment, mais j'aurais presqu'envie de m'y mettre dans ces conditions !

Cheers est une série qui parle de personnes qui se retrouvent toujours au même endroit et qui partagent tout et rien pendant quelques instants de leur journée. Mais du coup, parce qu'elle est extraordinairement bien écrite et réalisée, c'est aussi une série qui, dés le premier épisode, donne envie de se retrouver toujours à la même heure devant sa télé avec ces personnages, et de partager tout et rien pendant quelques minutes de la journée. On n'est plus devant la télé, on est accoudé au comptoir.
Je suis admirative qu'une série arrive à évoquer ce genre de choses dés son pilote, pas vous ?

Il faut dire que le cast est absolument parfait. Ted Danson, notamment. Shelley Long en rajoute un peu, mais ce n'est pas grave, au contraire ça fonctionne bien. Et je pense au moins autant de bien des autres acteurs, plus ou moins importants, qui donnent vie au Cheers, à leur façon.

Quand l'écriture est bonne, que l'interprétation est bonne, que le rythme est bon, et que par-dessus le marché il en existe 11 saisons, je vous avoue que je ne réfléchis pas, je lance le cagoulage de la suite de la série. Je ne promets pas forcément de regarder les 11 saisons, mais là, j'ai déjà énormément envie de regarder toute la première.

Dites, sur un tout autre sujet... j'ai fait un peu de lecture et j'ai appris qu'il y avait des vrais pubs Cheers qui avaient ouvert suite au succès de la série. Quelqu'un sait s'il y en a un à Paris ? Juste par curiosité, évidemment...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Cheers de SeriesLive.

6 février 2010

[DL] Blue Mountain State

La découverte c'est bien, mais parfois ça fait peur. Je voulais tenter Blue Mountain State mais rien que de voir le générique, j'ai fait marche arrière. Le problème n'étant pas que le générique soit mauvais, au contraire, il est d'une redoutable efficacité dans son genre. Mais voilà, le gros soucis, c'est que ça n'a pas l'air très fin, cette affaire. En même temps, qu'est-ce que j'attends d'une série qui passe sur Spike...?

BlueMountainState
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Mais quelque chose me dit que je ferais bien de me garder ce pilote sous le coude, car c'est juste une question d'état d'esprit. En ce moment, je suis plutôt dans un truc... dans quelques semaines, qui peut dire ? Il n'est pas impossible que je change d'avis et que j'ai envie de rire grassement des tribulations de quelques jeunes étudiants aux préoccupations triviales. Alors bon, ce n'est que partie remise.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Blue Mountain State de SeriesLive.

5 février 2010

Promo-ted

Depuis quelques semaines, j'ai développé un nouveau fétiche télévisuel. Rien qui ne puisse choquer votre maman, ne vous inquiétez pas. Mais à force de chercher pour SeriesLive des photos pour compléter les fiches, j'ai commencé à comprendre pourquoi parfois, les "promo posters" pouvaient avoir de l'intérêt, question sur laquelle je ne m'étais jusqu'alors jamais penchée, sans doute parce que je m'efforce généralement de ne pas me laisser toucher par la promo précédant l'arrivée d'une série, et qu'ensuite, plus personne ne voit l'intérêt de faire tourner lesdits posters 6 mois après que la diffusion ait commencé.
Ainsi donc, je suis devenue, quasiment du jour au lendemain, un excellent public pour les posters promotionnels.

MAIS ATTAFION ! Il ne faut pas que ce soit du n'importe quoi, une photo prise à la va-vite, un truc tout con. Trouver une photo sympathique de Lost pour le post On Air d'hier n'a par exemple pas été une sinécure (et comme vous pouvez le constater, j'ai abandonné l'espoir de trouver une photo de promo qui soit originale, sachant que je voulais éviter de vous fourguer la cène pour la 712e fois). Il y a des séries qui font vraiment leur promo comme des cochons. Alors je me suis dit que j'allais vous proposer un florilège des promo posters que j'ai vus jusqu'à présent, sachant que d'une part, j'en oublie forcément, et que d'autre part, je ne prétends pas avoir vu tous les promo posters de la Création.

Généralement, mes promos préférées relèvent d'un travail à la fois sur la forme (jeu de couleurs, perspectives, etc...) et la façon de mettre en avant le concept de la série ou la personnalité des protagonistes présentés. Un truc tout joli pour la gloire, ça ne me fait ni chaud ni froid. Il faut que ça m'évoque quelque chose en lien direct avec l'histoire de la série.

Rien ne m'énerve plus que de rassembler les acteurs dans un décor (ou pire, dans un studio quasiment nu) et les faire prendre la pose sans rien en tirer d'autre qu'une espèce de photo de classe à 20 000$ le tirage (au bas mot). Jeu auquel j'ai remarqué que la plupart des séries criminelles étaient très douées... par exemple je n'ai pas pu trouver un seul poster promotionnel de NCIS qui vaille la peine que je pose les yeux dessus. Desperate Housewives a fait des tentatives mais en général ça reste quand même dramatiquement basique, voire carrément laid. Parmi les mauvais élèves, j'ai aussi envie de citer V New Gen (trop littéral), Flash Forward (franchement décevant) ou encore Heroes (ce qui me semble être un comble).

Mais plus encore, pour me séduire, il faut que l'infographie s'en mêle. Dans le domaine du poster promotionnel, il faut user et abuser des filtres, avoir la main lourde sur l'outil brush, et/ou rajouter des éléments improbables. C'est un peu maintenant ou jamais.

Exemple :

Bof...   Voui !
PromoPoster_DrHouse_Non   PromoPoster_DrHouse_Oui

Il est bon de noter que j'ai sciemment pris pour exemple Dr House, dont les posters promo sont de façon quasiment constante extrêmement bons. Mais je suis certaine de ne rien vous apprendre...
Passons donc à mes favoris... Et comme dirait Nakayomi : en cliquant, c'est plus grand.

The Riches
(je n'ai pas résisté à l'envie
de la mettre sur la fiche de SeriesLive,
même si le format imposé, 300*200px,
ne se prête pas forcément à un rendu optimal)
  PromoPoster_TheRiches
 
Scrubs
(là aussi très constant dans la qualité
de ses promo posters en général)
  PromoPoster_Scrubs
     
Nurse Jackie
(tellement bon que j'en ai fait
mon très à propos fond d'écran au boulot.
J'aimais déjà énormément celle qui sert
désormais de cover au DVD)
  PromoPoster_NurseJackie
 
Better Off Ted
(comme je l'aime beaucoup,
vous avez déjà pu le voir ici)
  PromoPoster_BetterOffTed
 
Nip/Tuck
(certaines sont plus réussies
que d'autres, trop vulgaires.
Celle-là, elle l'a.)
  PromoPoster_NipTuck
     
Dexter
(bien plus efficace que celle
avec le jus de fruit !)
  PromoPoster_Dexter
     
Weeds
(je préfère cette campagne
aux promos de type pin-up, qui,
bien que réussies, sont peu originales)
  PromoPoster_Weeds
     
Friends
(c'est un peu plus vieux,
mais c'est un classique !
Je me demande si Friends
n'a d'ailleurs pas été le précurseur
en la matière ?)
  PromoPoster_Friends
   
Chuck
(je ne suis pas fan de la série,
mais là ça donne envie !)
 

PromoPoster_Chuck

Ce ne sont que quelques unes parmi tant d'autres, évidemment, des affiches qui ont attiré mon regard, mais ce sont certainement les meilleures. Mais la présence majoritaire de séries du câble dans ce petit best of ne peut pas non plus être un hasard. Probablement que les séries les plus originales sur le fond ont plus de chances de l'être également sur la forme ?

En tous cas, si vous en connaissez d'aussi sympas, n'hésitez pas à faire tourner en mettant les liens en commentaire !

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4 février 2010

Et le monde devient une île

Lost_Final

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lost de SeriesLive.

3 février 2010

Born again téléphage

Ah, ça, il faut le dire, j'ai été gâtée ces dernières semaines ! Noël et mon anniversaire étant séparés d'un mois tout juste, c'est en général le cas, mais là, je crois que j'ai battu des records... en partie parce que j'ai pris le parti de m'offrir des cadeaux de Noël et d'anniversaire moi-même (je vais quand même pas compter sur mes parents pour le faire !), en partie parce que mes amis m'ont vraiment choyée.
Et par mes amis, je veux dire vous. Là, vous. Oui vous. Voilà. Eh bah : merci. Je m'en remets pas ; vraiment.

Parce que du coup, il s'est passé un truc. Du moment où j'ai posé les coffrets dans ma Telephage-o-thèque, quelque chose s'est libéré en moi. En faisant l'acquisition, en deux mois, de la fin de Life, de la dernière saison disponible en DVD de Rescue Me... et d'une autre dont on va reparler très bientôt (oh que oui !), j'ai cessé d'attendre la suite de séries qui sont chères à mon cœur depuis un bout de temps. Puisque je les avais !

Vous le savez, 2009 a pour moi essentiellement été une année de deuil. Il a fallu laisser partir des séries auxquelles je n'étais prête à faire mes adieux, et c'était douloureux de faire une croix dessus. Ce sont les aléas de la téléphagie. Je ne suis d'ailleurs pas encore totalement remise, mais le fait d'avoir ces DVD a comme fait céder le barrage psychologique dans lequel je m'étais un peu enfermée. Je peux désormais aller de l'avant. Ces séries annulées trop prématurément à mon goût restent chères à mon coeur, sans aucun doute possible, mais un cap a été franchi, et plus rien ne me retient pour m'adonner avec passion à des séries qui, elles, sont bien en vie (pour l'instant...).

Et par voie de conséquence, j'ai commencé à penser aux séries que je compte acheter en DVD dés qu'elles seront disponibles en zone 2. Un signe qui ne trompe pas : je n'ai jamais cherché à graver les épisodes cagoulés. Mais là, c'est un pas supplémentaire, j'anticipe avec excitation leur sortie dans nos contrées (ou celles environnantes qui auraient la bonne idée de sortir les coffrets au plus vite). Je suis prête à commencer de nouvelles séries en DVD.

Voici donc les séries dont j'attends la sortie en zone 2 :

DVDzone2_UnitedStatesofTara   United States of Tara

Depuis la diffusion de la 1e saison, j'ai déjà regardé chaque épisode deux fois. Et je ne vous cache pas qu'un troisième round est plus qu'envisageable à l'approche de la saison 2 ! Je ne parviens pas à considérer la série comme une comédie. C'est plutôt un drame avec des situations rocambolesques, et ça me plait, ça met vraiment les personnages au défi. Or justement, malgré les rebondissements improbables (Kate et Brie qui s'offrent une balade impromptue, Charmaine et ses nichons de l'impossible, l'incendie de la cabane dans le jardin...), les personnages sont incroyablement réalistes et proches de nous. J'aime ce mélange.
DVDzone2_NurseJackie   Nurse Jackie

Avec Nurse Jackie, ce n'était pas gagné d'avance. Et pourtant, dés le pilote, la série su me faire oublier tout ce que je détestais chez Eddie Falco, pour n'en garder que le meilleur. Nurse Jackie est une série atypique, en cela qu'elle ne cherche pas à se trouver une narration efficace. On est quasiment dans la chronique de la vie quotidienne, il ne se passe pas forcément grand'chose de spécial, on laisse les personnages s'étirer et se mettre à l'aise, c'est extraordinairement apaisant comme rythme. Sans que jamais ce ne soit ennuyeux. Et puis, les contradictions de Jackie renvoient à quelque chose de tellement plus humain que la plupart des séries du moment...
DVDzone2_BetterOffTed   Better Off Ted

Pour quelqu'un qui a du mal avec les sitcoms, Better Off Ted apparait comme le phare dans la nuit des comédies du moment. Son sujet, son casting, ses dialogues, sa réalisation... tout est simplement impeccable. C'était un coup de coeur le premier jour, c'en est toujours un aujourd'hui. Le problème, c'est que dés que la série n'est plus devant mes yeux (comme très souvent dans le cadre de ce que je considère comme des comédies), je l'oublie. Un DVD me servirait de noeud à mon mouchoir...
DVDzone2_Glee   Glee

Ce n'est pas pour son scénario qu'on regarde Glee, mais pour son cast très sympathique et pour son ambiance pleine de bonne humeur. Je réserve naturellement mon jugement pour la seconde partie de la saison, mais la première partie ici présente m'apparait comme un must-have ! La force de cette série, ce n'est pas de flirter avec les cimes, mais de nous offrir un divertissement où chacun peut trouver son compte, et se régaler de musiques en tous genres. Pas la série la plus intellectuelle du lot, mais certainement celle que je suis sûre de rentabiliser une fois en DVD tant il est impossible de se lasser des numéros musicaux.
DVDzone2_Southland   Southland

Du drame, du vrai, qui fait mal. Avec Southland, je peux céder à mes penchants masochistes les plus sombres, j'ai l'impression que je ne serai jamais déçue. D'autant que vous le savez, j'ai toujours un faible pour les policiers en uniforme, les vrais perdants d'une décennie télévisuelle dédiée aux enquêtes mais pas aux policiers de terrain. La réalisation fait beaucoup en ce sens, pour donner une impression de proximité à la fois rassurante et angoissante. Et puis, en plus, cette première saison est vite regardée. On peut se faire ça en un weekend, c'est parfait pour un investissement en DVD.

Vous remarquerez que toutes ces séries n'ont actuellement qu'une saison, mais sont assurées d'une deuxième (Better Off Ted étant l'exception, puisqu'elle a déjà une seconde saison et n'est pas du tout assurée d'une troisième). Je suis prête à m'engager dans de nouvelles séries. C'est vraiment positif !

Je peux donc, en attendant que ces DVD sortent, profiter paisiblement de mes coffrets nouvellement acquis (merci merci merci !), et me réjouir devant ces séries que j'aime... mais en même temps, je ne suis plus en train de bloquer dessus.
2010, l'année de la résilience téléphagique ?

2 février 2010

[DL] Charles s'en charge

Depuis une dizaine de jours, quand je rentre du boulot comme un zombie, en général après avoir piqué un somme dans le train (choisi exprès parce qu'il est terminus dans ma gare, histoire de minimiser les risques), bref, au terme d'heures de veille qui tiennent plus de la lutte contre mes propres paupières que d'autre chose, j'aime bien finir de me vider la tête devant Charles s'en charge, cagoulé spécialement pour l'occasion et absorbé avec un air abruti pendant que je dîne.

Charlessencharge
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je ne me rappelais pas trop de la série (comme toujours, quelques visages, le générique, le décor...) mais je m'amuse vraiment, enfin disons que considérant mon état, ça fonctionne. C'est pas franchement intellectuel, mais ce n'est pas non plus totalement débile. Et je commence à comprendre pourquoi Scott Baio avait une telle réputation...
Et justement, le générique est assez sympa, même s'il marque bien son époque. Qui ne s'en souvient pas ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Charles s'en charge de SeriesLive.

1 février 2010

A mile in someone else's sofa

Lorsque je m'apprête à découvrir un pilote, ma technique est essentiellement la suivante : j'évite les trailers autant que possible (c'est de plus en plus souvent vrai), je ne lis aucune review avant d'avoir moi-même visionné l'épisode, je regarde le pilote, je me fais une opinion (c'est pendant cette phase que je rédige mon post s'il y a lieu), et ensuite, j'entame la phase de lecture.
Et plus la série me plaît, plus je lis. Dans le cas d'un Spartacus: Blood and Sand, mettons, au plus deux blogs suffisent (oh, maximum ; vraiment !). Dans le cas de United States of Tara, ce serait plutôt le contraire, il n'y a jamais assez d'opinions à confronter à la mienne.

Mathématiquement, il est donc logique que du coup, plus je lis d'opinions plus j'ai de chances de sortir de la sphère téléphagique dans mes lectures. Et c'est alors que j'épluche les avis des non-téléphages, ceux que j'appelle les télambdas, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas trop passionnés, ni caricaturalement benêts, le type de la rue en fait ; comme vous et moi mais avec une vie en-dehors de son écran, quoi.

Parfois je tombe des nues. Parfois je trouve ça rassurant. Parfois je découvre des points de vue auxquels je n'aurais jamais pensé. Mais c'est toujours intéressant, en définitive, de voir ce que peuvent penser les gens qui ne baignent pas dans nos références et nos exigences d'habitués. Il faut juste prendre l'habitude de ne pas penser qu'on a raison, et essayer de s'ouvrir à la possibilité que tout le monde ne pense pas comme nous, même si devant certaines réactions qui nous semblent incongrues, c'est parfois une certaine forme de sport cérébral !

Prenons un exemple... tiens, Nurse Jackie ; j'étais hébétée de lire les réactions sur des blogs d'infirmières. La plupart étaient absolument outrée par le portrait que Jackie faisait de la profession. Jamais je n'avais lu, dans les commentaires, une suite aussi ininterrompue de retours négatifs sur la série, voire carrément agressifs.
Comme vous le savez probablement, j'adore Nurse Jackie, mais ce n'était pas vraiment le problème. Le problème, c'est que ces exclamations vexées me semblaient totalement à côté de la plaque. Précisément parce que les télambdas ne comprennent pas forcément l'intérêt d'une série télé : il ne s'agit pas d'un publi-reportage, on n'y fait pas la promo ou la critique d'un métier. Nurse Jackie, c'est le portrait d'une femme qui est infirmière, pas d'une infirmière qui les représente toutes, et si ça me semblait si évident, ça ne l'était pourtant pas pour ces infirmières elles-mêmes, qui se sont senties attaquées.

Dans ce genre de cas, la téléphagie, c'est aussi ça. C'est essayer de se mettre à la place d'un personnage, et puis aussi, une fois de temps en temps, de se mettre dans le sofa d'un autre spectateur, et imaginer son ressenti.
Les infirmières avaient vu quelque chose qui m'avait échappé : Jackie est un mauvais exemple d'infirmière. Et ça m'avait échappé parce que Jackie est, à mes yeux, un excellent exemple d'être humain.

Dans le cas de United States of Tara, que j'évoquais plus haut, j'ai lu bien des critiques (et si vous vous souvenez, le pilote m'avait laissée dubitative), mais celle qui m'a le plus frappée, c'est celle d'un blogueur anglophone qui à l'issue du second épisode constatait : "It's becoming clear that this show is going to use its extreme (and impossible!) premise as a parable illustrating that all families are crazy in their own way, not just ours". En d'autres termes : il devient clair que cette série va utiliser ses prémisses extrêmes (et impossibles !) comme une parabole illustrant que toutes les familles sont folles à leur façon, et pas juste la nôtre.
L'auteur s'appuyait pour cela sur le générique, et notamment les paroles "I know we'll be fine, if we learn to love the ride" (paroles que j'avais interprétées comme faisant référence au travail de Tara pour se trouver elle-même au milieu de toutes ces identités).
Devant une telle lecture, je suis restée sur ma chaise, les bras ballants et la mâchoire sur le clavier. Il ne m'a en fait jamais semblé que la série tournait autour des liens familiaux. Elle tourne avant tout autour de Tara, de ses problèmes, et ensuite de la façon dont ça rejaillit sur sa famille. Il ne s'agit pas de démontrer quoi que ce soit, mais de... profiter du voyage aux côtés de Tara. C'est fou que quelqu'un ait vu ça dans les mêmes images que j'ai regardées.

Ce genre de lectures a souvent pour effet premier de nous faire nous exclamer : "mais... on a regarder la même série ?!", quand, en fait, il faudrait simplement dire : "on a regardé la même série, mais avec des yeux différents". Et ça rend le visionnage, finalement, encore plus enrichissant, si l'on en fait l'effort.

TelephagicDID

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