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ladytelephagy
31 juillet 2009

Le prénom interdit

Concept plus ou moins maîtrisé d'une série à une autre : le prénom interdit. Alors que nous sommes à, pour arrondir, un mois du lancement des festivités de la rentrée (pilotes à foison, changements de cast dans les séries déjà lancées...), le problème va se poser du prénom interdit, avec, fatalement, quelques loupés en la matière.

Ah, alors : qu'est-ce que c'est que cette fameuse histoire de prénom interdit ? Le Petit Téléphage Illustré nous dit, page 236, édition 2008 :
Prénom interdit :  prénom utilisé pour un personnage nouveau, mais qui a déjà été porté par un personnage majeur de l'histoire de la téléphagie par le passé.
Comme toujours, Le Petit Téléphage Illustré vole au secours de l'éducation des masses.

Pour vous en donner un criant exemple : l'année dernière, la palme du prénom interdit est revenue à Veronica de Better Off Ted. A l'effet : "hein ? Veroni-... ah, celle-là !" propre au prénom interdit, s'ajoutait le second effet Kiss Cool, qui fait qu'on associe le prénom à un type de personnage, ici, la blonde cynique.
Avouez que ça va être dur à battre en cette nouvelle saison, tant le syndrome est merveilleusement illustré par le présent exemple.

Certains personnages dotés d'un nom hors du commun sont d'emblée hors de danger : Josiah, Angus, et autres Fox, sont relativement à l'abri, sauf à vouloir explicitement leur rendre hommage (j'ai par exemple des soupçons sur la ressemblance entre Buffy et Sookie).
Il y a aussi les petits flemmards qui ont d'emblée déclaré forfait, et qui optent pour un classique John, Mike ou encore Tom. Cette guerre n'est pas leur guerre, ils ont déjà rendu les armes.

Entre ces deux extrêmes, il y a tout le reste. Les prénoms qu'on espère avoir utilisés avant tout le monde, ou au moins, qui n'auraient pas été utilisés par un personnage marquant ces dernières années ; à cet égard, l'exemple Veronica est criant parce que quand Veronica Mars a déboulé, plus personne ne pensait aux Dessous de Veronica, alors qu'à son arrivée, la Veronica de Better Off Ted débarquait dans un univers où les téléphages pensaient encore à Veronica Mars, et même à l'éventuelle résurrection de cette série en film ; là se trouve la faute qui a fait basculer Better Off Ted dans l'univers parallèle du prénom interdit.
Chaque saison, il faut rivaliser de ruse et renouveler son abonnement auprès du Guide des Prénoms des éditions Atlas pour trouver, miracle, un prénom qui sorte un peu de l'ordinaire, et garantisse d'être protégé du fameux danger du prénom interdit.

Parce que le problème du prénom interdit, c'est qu'il refuse au personnage d'avoir son identité propre, parce qu'il rappelle trop celle d'un autre. Qu'y a-t-il dans un nom ? Tout le personnage, condensé en quelques lettres évocatrices. Et sur ce simple nom repose tout l'affect que le spectateur a placé dans un personnage qui lui est antérieur, et bloque le principe-même sur lequel le succès d'une série se construit : l'attachement. C'est un peu comme quand votre nouveau mec s'appelle comme votre ex, ça ne peut pas se faire sans aléas...

A la rentrée, nous aurons évidemment notre lot annuel de John, Mike, Tom et toute la clique. Et puis il y aura ceux qui auront pris le risque de braver le prénom interdit. Pour un nouveau personnage, c'est un défi en soi, même s'il semble relever du détail.

A plus forte raison parce que chaque spectateur a sa propre liste, toute personnelle, de prénoms interdits. Pour moi, il ne peut y avoir qu'une Fran, qu'une Reba, qu'une Roseanne, et d'ailleurs une seule Dana, aussi. Alors que de toute évidence il en a forcément existé d'autres que celles auxquelles je pense. Ces personnages qu'on peut se permettre de nommer uniquement par leur prénom, participent à la malédiction du prénom interdit.
Tremblez, scénaristes ! Le jour du jugement premier n'est plus très loin...

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30 juillet 2009

Le Gong sonne toujours deux fois

On parle de plus en plus de la reunion des acteurs de Sauvé par le Gong. Ce qui n'était au départ qu'une blague parmi tant d'autres, dans un talk show américain parmi tant d'autres, a servi de test et devant l'écho enthousiaste rencontré, a permis à la reunion de se mettre en branle. J'avoue qu'au départ, j'étais assez sceptique quant aux probabilités que ça se produise véritablement, mais apparemment ça va bel et bien être le cas, même si Tiffani Thiessen fait mine d'entretenir le suspense (avec brio cela dit).

ShitTonofStuff

Crédit : funnyordie.com

Je dois bien avouer que ces reunions, ça me rend assez perplexe.

Si je parviens à comprendre qu'on cherche à faire un épisode ou un téléfilm de suite, genre "10 ans après, que font nos personnages bien-aimés" (et cela sans être systématiquement partisane de la pratique), le concept de reunion me laisse par contre assez froide.

J'ai pourtant regardé A Nosh to Remember, la reunion d'Une Nounou d'Enfer. Et osons le dire, j'ai pleuré comme un bébé pendant tout le long. Sur l'air de : "bouhou, c'est Fran ! bouhou elle fait des pâtes ! oh arrêtez, maintenant Charles vient de sonner à la porte, bouhouhouhouhou !". Vous voyez le genre. Mais pendant que vaquais à mes midinettes occupations, mon cerveau continuait de réfléchir. Et il trouvait tout cela un peu trop facile... les acteurs qui viennent discuter des bons moments passés sur la série, les extraits en guise de flashbacks nostalgiques, bah ouais, et pourquoi pas tout le monde qui s'embrasse avec les yeux humides ?! Ah, ça aussi ils l'ont fait, au temps pour moi. En somme, pas l'ombre d'un contenu inédit. Une arnaque bien camouflée, mais une arnaque quand même.
On trouvera difficilement fan plus passionnée que moi envers cette série, et pourtant, j'étais déçue. Oui, déçue. Même en y voyant un intérêt qu'on pourrait qualifier de documentaire, en tant que lectrice de Fran Drescher, pour voir à quoi ressemblait la fameuse maison toute blanche sur la plage et ce genre de choses, il y avait objectivement peu de raisons de sauter au plafond, objectivement parlant. Mais j'aime pas dégoûter les autres donc allez vérifier par vous-même ce que vous en pensez.

Il doit pourtant bien y avoir un intérêt à ce type d'exercice, mais je ne vois juste pas lequel. Ma distance vis-à-vis des reunions s'explique peut-être par le fait que je ne suis pas attirée par les acteurs en tant que personnes, ni par ce qu'ils pensent, mais seulement par les personnages qu'ils interprètent. Et que les voir "au naturel" me captive finalement peu. Je ne mélange même pas l'acteur et le personnage, non, c'est juste que l'acteur a sa vie et que je n'ai pas très envie qu'elle soit mêlée à la mienne.
Et cette façon de voir n'est pas contradictoire avec l'affection que j'ai développée pour certains d'entre eux, au point de lire leurs ouvrages autobiographiques ou de me rendre à une dédicace, ni de baser tout un post sur leur filmographie, a contrario de ce qu'on pourrait croire. Pour moi, ces opérations permettent de comprendre comment ils font leur travail d'acteur, d'où ils tirent ce qu'ils ont à offrir à ces personnages que j'affectionne. Mais à la base, je n'ai aucune envie de savoir avec qui ils couchent ou leur sauce préférée pour les pâtes.

Sauf que ces reunions ne donnent pas lieu, ou je ne suis pas tombée sur les bonnes, à une réflexion de ce type. On y reste dans l'émotionnel au mieux, la superficialité au pire, et on n'est pas plus avancés. C'est si pratique de ressortir les archives qui ont marché il y a 10 ou 15 ans, plutôt que de se donner du mal. L'ambiance est là, mais c'est bien tout.

Et surtout, je trouve ça très réducteur pour le cast lui-même, convoqué au nom d'un succès passé et condamné à ne vivre que par lui. C'est sans doute le dernier élément d'une longue liste qui me détournent des reunions...
Bon et puis, de vous à moi... Sauvé par le Gong...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Sauvé par le Gong de SeriesLive.

29 juillet 2009

Cruel dilemme

J'hésite, j'hésite. J'hésite à me lancer dans une nouvelle série à visionner.
Parce que le risque, vous savez, quand on se lance en été, c'est qu'après quelques semaines, on se retrouve submergé de nouveautés à éplucher une à une, et qu'on abandonne en cours de route. Un peu comme avec les animaux de compagnie, en somme : sur le coup on craque sur un pilote, c'est facile, ça donne toujours envie un nouveau pilote à découvrir, et puis la série se prolonge et on voudrait bien pouvoir passer à autre chose, sauf qu'on s'est engagé et on passera pour le pire des malpropres si on laisse tout tomber en septembre.
Non mais, je dis ça, mais ça ne m'est jamais arrivé. L'an dernier, d'ailleurs, j'ai fini mon marathon Reba quasiment au moment de la rentrée, alors bon...

J'ai pourtant envie de nouveauté maintenant, et ce n'est pas négociable. J'ai envie de me trouver une série dont je pourrais avaler les épisodes par dizaines. Il y a notamment quelques séries dont je me dis qu'elles me tenteraient bien. J'avoue ne pas avoir encore une idée très précise de ce qui me ferait envie. J'hésite entre redonner sa chance à une série que j'aurais laissé tomber, et carrément me lancer dans quelque chose de nouveau. J'hésite entre quelque chose de très sombre (ou que j'anticipe comme tel) et juste quelque chose de divertissant pour quelques semaines. J'hésite entre une série que j'aurais en DVD et une série que je devrais intégralement cagouler. J'hésite entre un série dramatique et... une série dramatique. Ah euh, bon, bref.

Alors voilà ce que je vous propose : je vais vous donner les noms des 4 séries à propos desquelles j'hésite, et les raisons qui font que j'hésite, et à partir de là, vous, vous me donnez des raisons de regarder ou ne pas regarder chacune de ces séries. A partir de là, celle qui aura les meilleures raisons pour, et le moins de raisons contre, sera celle à propos de laquelle je vous ferai un post complet sur le pilote, puisque pour aucune d'entre elles ça n'a déjà été le cas. Pis ptet un post La preuve par trois si vraiment vous êtes très actifs.

Dilemme_Deadwood
Deadwood
J'ai fait une tentative il y a quelques jours : j'ai lancé le DVD. Avortée, parce que tout d'un coup, l'image s'est brouillée, les pixels se sont affolés, le son s'est coupé. C'est probablement mon lecteur DVD de salon qui aura le dernier mot sur cette affaire, ça s'est déjà vu. Je crois sincèrement que la série pourra me plaire une fois que j'aurai compris de quoi elle parle. Oui, de la ruée vers l'or, merci. Mais à part ça ? Quelle est sa "thèse" ? C'est encore à éclaircir au bout d'une trentaine de minutes, mais je n'exclus pas qu'une fois le pilote passé, je sois intriguée.

Dilemme_Lost
Lost
Depuis que dimanche, ma sœur m'a offert le jeu video, je dois avouer que j'ai déjà eu le temps de penser une fois ou deux que je redonnerais bien sa chance à la série. Je me rappelle très bien pourquoi j'avais arrêté de la suivre : déménagement suivi d'une coupure du net quelques mois après le début de sa diffusion US (cause immédiate), grosse lassitude d'avoir l'impression de me faire balader dans des mystères à répétition qui semblaient ne mener nulle part (cause profonde). Mais à la lecture des tags sur cette série, vous vous apercevrez qu'en réalité, je n'ai jamais cessé de me renseigner sur la série, au point d'en feuilleter tout un wiki et me passionner pour le projet Dharma (dont je pense sincèrement que si on en faisait tout un spin-off, je le dévorerais sans coup férir). C'est dire si en fait, Lost n'a pas grand'chose à faire pour me reconquérir.

Dilemme_TheWire
The Wire
J'avais vu le pilote de The Wire, en tous cas je crois m'en souvenir sur une VHS Jimmy Premium, ou peu importe comme la chaîne câblée appelait ses soirées pleines de pilotes à déguster (on y trouvait aussi, il me semble, Enterprise et The Shield... mais ça se trouve j'ai rêvé ça la nuit). Bref, sur le coup, j'ai pas accroché. Mais aujourd'hui il me semble confusément que je suis dans de meilleures dispositions pour aborder la série. J'ai envie de quelque chose de sombre, de réaliste, de couillu, et c'est comme ça qu'on m'a vendu la série, et c'est à peu près de ça dont je me souviens. Mais j'ai aussi lu des articles chez Critictoo qui m'ont refroidie...

Dilemme_Heroes
Heroes
Allez savoir d'où ça me vient, mais j'ai envie de me remettre à Heroes. C'est la troisième fois ce mois-ci que j'ai envie de retenter le coup (la dernière en date étant hier soir : je me suis couchée trop tôt, j'ai tout rallumé et j'ai cherché mon coffret. Au moment de mettre le DVD dans l'ordinateur, j'y ai aperçu mon jeu video d'Urgences, et bon...) et je pense que ça finira bien par se produire, surtout que si j'ai investi 20€ dans la première saison, c'est bien pour vérifier de mes yeux si ce que l'on rapporte sur cette série est vrai (soit : qu'elle a un intérêt biodégradable). Évidemment je me rappelle aussi que si j'ai lâché le truc, c'était pour des raisons assez idiotes (manque de temps entre autres), et pas parce que j'en ai été écœurée, ce qui fait que je suis pleinement consciente de ne pas être à l'abri d'une rechute. Je sens bien que je n'ai pas forcément gâché ma vie téléphagique en faisant passer d'autres séries en priorité mais, bon, je sais aussi que je n'ai pas (encore) de raison de fond de bouder durablement la série.

Voilà, maintenant, mon mois d'août est entre vos mains (surtout que je vais avoir quelques jours de vacances, donc un peu de temps prétendu libre), c'est vous qui décidez de la série comportant plusieurs saisons dans laquelle je vais me lancer, ou non.

Et tant qu'on en est à parler participation, je vous rappelle que vous avez jusqu'à vendredi soir pour choisir le post que vous souhaitez voir apparaitre dans ladytelephagy On Air...!

28 juillet 2009

Ah ! Célibat, célibat, célibat !

On va se livrer à une petite expérience, vous voulez bien ?
Pour cela, j'ai besoin que les célibataires parmi vous se rangent devant moi à gauche, et ceux dont le cœur n'est plus à prendre, devant moi à droite. Bien en rang les uns à côté des autres, sur deux lignes parallèles, d'accord ? Bien. Maintenant, les célibataires, vous allez vous baisser, ramasser des cailloux et les lancer sur ceux qui sont maqués. Vous avez vu ce qui vient de se passer ? Nous venons de prouver qu'il est possible de faire l'exact inverse de ce qui se passe dans les séries.
Car si le machisme en a quasiment disparu, si le racisme en a quasiment disparu, si l'homophobie en a quasiment disparu... le célibatophobisme y est encore omniprésent.

C'est bien simple, il ne se passe pas un épisode sans que tout personnage célibataire soit implicitement poussé à modifier sa condition. En fait, un célibataire heureux, dans les séries, ça n'existe tout simplement pas. C'est limite honteux.
Il lui faudra donc absolument chercher l'âme sœur, ou pire, sa moitié, puisqu'un célibataire est forcément incomplet. Et je ne parle pas que de la tribu de gonzesses de Sex & the City ou des esseulés d'Ally McBeal. Noooon, ces célibataires-là sont tellement clichés, dans leur recherche obstinée de l'amour, de vraies têtes chercheuses à rencart, que ça ne prouverait rien de tout de m'attaquer à eux. Penchons-nous plutôt sur les cas les plus critiques !

Dans Les Experts Caracas, Grissom tombe sous le charme de Lady Heather et de Sara, parce que sinon, un type qui partage sa vie entre mots croisés et insectes, ça fait trop pitié au spectateur. Le personnage masculin d'une série se doit de prouver sa virilité ! Non mais. Dans Monk, le coeur d'Adrian n'est plus à prendre, puisqu'il aime toujours son épouse, mais cela n'empêchera pas les scénaristes de lui filer dans les pattes des love interests potentiels à plusieurs reprises ; bah oui, les veufs aussi ça fait pitié. Pire ! Même dans A la Maison Blanche, il faut qu'il y ait des histoires d'amuuur et de coucheries, alors que tout le monde y bosse 24/7 (syndrome workaholic dont on parlait hier), parce qu'ils n'ont pas le temps de changer de chemise, mais ils ont le temps de s'offrir des aventures ! Les exemples sont nombreux, et tous conduisent inéluctablement à la même conclusion : à la télé, le célibataire est persona non grata.

Et quand il est nouvellement célibataire, il faut qu'il ait des circonstances atténuantes (veuf, largué par son conjoint). Comme ça ça fait plein d'histoires, un fond de commerce quasi-inépuisable d'histoires plus ou moins romanesques. Quand on ajoute à ça les cohortes de célibataires en sursit, on comprend qu'il est très, très rare de trouver un personnage célibataire et content de l'être.

D'ailleurs, pour bien montrer que le célibat, c'est la lose, la plupart des personnages dépeints comme des cœurs solitaires n'ont en général pas d'ami, c'est tout l'un ou tout l'autre ! Je ne sais pas s'il faut en conclure que, s'il avait des amis, le personnage se taperait l'un d'entre eux par facilité, ou si quelqu'un qui n'a pas de vie amoureuse est forcément asocial. J'ignore à ce sujet ce qui est le plus insultant, mais Friends tend à confirmer la première théorie, et House la seconde. On est cernés.
On veut nous pousser à nous maquer, comme si le célibat c'était la solitude, et qu'il soit urgent de se débarrasser de ce fardeau. On compte pourtant 101 millions d'américains non-mariés (source), que font donc les lobbys "pro-célibat heureux" ?

Eh bien moi je dis : ça suffit ! Ca va bien maintenant, ces conneries ! Qu'est-ce que c'est que cet ostracisme à la noix ? C'est quand même fou, ça : même quand ils ont cent fois mieux à faire, même quand la série est censée ne se préoccuper que de leur vie professionnelle, il faut que les personnages de séries se sentent obligés de ne pas rester seuls. Vu que quand ils le sont, ils ne peuvent pas être heureux de toutes façons. STOP ! Assez ! On veut des célibataires mais pas des gens seuls, on veut des célibataires bien dans leur peau. Ca existe pourtant dans la vraie vie, non ?
Si. Et j'en suis le radieux exemple. En fait c'est ptet bien parce que j'en ai assez que le reste de l'univers complote pour me flanquer d'un soupirant, que j'aimerais trouver dans les séries un peu de tranquilité...

27 juillet 2009

Work hard, party hard

Vous avez déjà remarqué combien les personnages de séries télé, à plus forte raison depuis que la mode des enquêtes de police de tous poils a commencé, sont carrément des workaholics ? Ces mecs-là, c'est tout juste s'ils ont une vie perso (ce qui permet d'avoir foison d'intrigues sur le mode "ton boulot passe avant ton conjoint/ton enfant/ta santé" etc...).
C'est à ça qu'on voit qu'ils sont des personnages américains, parce qu'en France, ce ne serait pas la même chanson... Oh, une fois de temps en temps, ils nous font une petite crise de rébellion, mais ça ne dure jamais et au final, nos héros américains sont des forcenés du travail, ils ne vivent que par et pour lui, le reste passe à la trappe ou doit s'en accommoder.

A quoi voit-on que la série
est américaine ?
 
Parce que si elle était française
ça donnerait ceci :
Nepasconfondre_CSIMiami_US
 
Nepasconfondre_CSIMiami_FR
Nepasconfondre_Urgences_US
 
Nepasconfondre_Urgences_FR
Nepasconfondre_GreysAnatomy_US
 
Nepasconfondre_GreysAnatomy_FR
Nepasconfondre_SVU_US
 
Nepasconfondre_SVU_FR
Nepasconfondre_NCIS_FR
 
Nepasconfondre_NCIS_US
Nepasconfondre_CriminalMinds_US
 
Nepasconfondre_CriminalMinds_FR
Nepasconfondre_Lost_US
 
Nepasconfondre_Lost_FR

Évidemment il y a toujours des variations possibles à partir de là, mais disons que grosso-modo, même en bossant 55 heures par jour, le personnage américain ne se plaint pas trop de ses conditions de travail, c'est tout juste s'il y pense. Si on lui donne les moyens financiers de bosser, il pipe pas un mot, le petit père.
C'est aussi pour ça que les séries policières sont toujours tellement chiantes, chez nous, et aussi qu'elles ont pendant si longtemps duré 1h30 : faut tenir compte des pauses syndicales. Ah, la France va mal, les enfants...

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26 juillet 2009

PLAY THE GAME

C'est au prix ridicule de 9€ que j'ai déniché le jeu video de Desperate Housewives, il y a quelques mois ; une occasion qui, pour tout téléphage bien éduqué, ne se refuse pas. A plus forte raison s'il a aussi des tendances geek. J'ai mis quelques heures à peine à en faire le tour (en ayant testé chaque fin différente, puisque le jeu en propose effectivement plusieurs au moment de son ultime chapitre), et quand aujourd'hui ma frangine m'a offert deux jeux, un pour Urgences (elle ne pouvait mieux tomber !) et un pour Lost, je dois dire que je n'ai pas caché ma joie.

Les jeux video ? Disons que j'ai eu ma période, comme Picasso a eu sa période bleue. Il y a de cela 10 ou quinze ans, mettons, lorsque ma frangine et moi-même nous cotisions afin d'acheter en commun des consoles de salon (la Saturn, c'était le futur !). Depuis, en-dehors d'une poignée de jeux (les Sims, Civilization IV...), ça m'est passé. On notera au passage que je ne joue d'ailleurs plus que sur PC.

Mais il me parait amusant d'essayer quand même les jeux videos tirés de séries télé. Ma lubie depuis quelques temps, c'est d'en essayer un maximum.

Je me souviens vaguement avoir passé un peu de temps sur X-Files sur Playstation, mais c'était absolument assomant, et à plus forte raison sur console. Le gameplay était réduit à sa plus simple expression, l'ambiance n'était pas au mystère mais à la froideur (et la différence est de taille), bref c'était pénible. Je ne sais même pas où il est passé, ce jeu, tiens.
Je me souviens également avoir acheté avec mon copain de l'époque le tout premier jeu video issu des Experts Pampelune. Durée de vie limitée, mais quand même bien sympa. L'ambiance était là, l'intrigue corsée juste ce qu'il fallait, mais pas trop prise de tête non plus, en un mot : fidèle à ce qu'on peut attendre de la série elle-même.
En revanche, le jeu tiré de Law & Order que j'ai récupéré en occasion il n'y a pas si longtemps, bien que réalisé de façon très similaire, est un parfait exemple de portage qui pousse au suicide. Pas de rythme, pas d'enjeu, du coup on se lasse très vite, car ce qui fait que cette franchise est intéressante, c'est aussi son rythme et son intelligence aigue, disparus lors du passage en mode jeu. Qui s'y frotte s'y pique...
Ah, il y a aussi eu Buffy ! C'était quand même bien bourrin ce jeu... le côté console n'aidant pas. Certes l'univers était fidèlement transcrit, mais on restait un peu au ras des pâquerettes côté scénario et profondeur des personnages. Et puis au bout d'un moment, taper du vampire, hein... j'me comprends.
Et ceci sans même reparler du casual game de Party Down, je pense qu'on a déjà bien exploré la question, inutile d'y revenir.

Les caractéristiques du jeu video inspiré d'une série ? Il est évident que chacun (entendre par là : chaque fan) s'attend à retrouver les personnages de ladite série. Le contraire serait décevant mais pas complètement impossible (ex : les personnages principaux ont disparu et l'avatar du joueur doit les retrouver). Cela dit, se limiter à cela est très désagréable, et ne suffit pas.
Si le jeu ne présente pas un univers proche de la série, c'est là aussi un problème : il lui faut reprendre les codes graphiques (c'est tout bête, mais la lettrine, par exemple...), esthétiques si possible, et si en prime l'accompagnement musical est au diapason, c'est carrément le pied. Ne parlons même pas du summum du luxe pour les petits Frenchies que nous sommes : les doubleurs habituels !

Le défi suivant est de trouver un genre de jeu qui corresponde à l'esprit de la série. Pour les séries policières, j'ai envie de dire qu'il n'y a pas tellement de question à se poser, il est vrai. Pour le portage de séries plus axées sur le dramatique (à l'instar du jeu Dexter qui se prépare), là, par contre, on est en droit de se demander comment ça peut tourner. Clic-and-play sur le mode "comme ça c'est jouable pour ceux qui ont un PC qui tourne encore sous Windows 98" ? Baston pure et simple pour se simplifier la vie ? Enigmes plus ou moins originales histoire de donner un semblant d'intrigue ?
Dans ce domaine, on ne s'avance pas trop en prédisant que le studio ira au plus simple. La décision de lancer un jeu video à partir d'une série se fait en général dans des conditions plus mercantiles qu'autre chose, le jeu ne s'adressant alors pas à des gamers mais à des spectateurs, l'originalité est rarement de mise et la rentabilité est la priorité. Fan-milking ? Oh, si peu. Pourtant, même si le soin graphique et/ou la puissance technique ne sont pas au rendez-vous (les jeux videos inspirés de séries étant rarement révolutionnaires par leur gameplay ou le moteur), on trouve des jeux très sympathiques.

Urgences, testé ce soir (qui a besoin de dormir quand on peut jouer à Urgences en regardant Urgences ?! Ce n'est pas raisonnable quel que soit l'angle par lequel on le prend, mais bon) est l'exemple typique de jeu video largement imparfait, à la jouabilité disons... limitée, mais pourtant diablement divertissant de par les éléments que le jeu a su transposer, comme les personnages ou le plan du Cook County. On retrouve l'adrénaline qui fait la série dans ses moments les plus palpitants ; de façon un peu prévisible, les aspects dramatiques semblent plus difficiles à mettre en place. Peut-être passées les deux premières heures de jeu ? A l'impossible nul n'est tenu, cela dit.
Cela dit, il n'est pas garanti que ce soit totalement impossible, et j'en parlais plus haut, mais Desperate Housewives, en dépit de certains aspects techniques laissant largement à désirer (et certaines options qui auraient gagné à être développées, comme la décoration des maisons et des jardins, réduites à des gadgets alors qu'il était envisageable d'étendre la durée de vie du jeu par ce biais), parvient à merveille à rentranscrire l'univers de Wysteria Lane, grâce à l'inclusion très bien gérée de cinématiques où la voix de Mary Alice conte les chroniques de la rue avec le même brio que lors d'un épisode, chaque séquence correspondant de si près au cahier des charges de la série elle-même, qu'elle en pointe du doigt la répétitivité de la structure. Mais à travers ses intrigues et ses personnages formidablement bien campés (même si on regrettera que les voix aient rarement pu être préservées ; pour la défense des comédiens de doublage ayant pris le relais, ils ont beaucoup donné pour tenter d'imiter leurs prédecesseurs), le jeu est une réussite... à condition de ne pas se laisser berner et ne pas oublier qu'on n'a pas la liberté des Sims.

On ne s'attend jamais à ce qu'un jeu video basé sur une série soit extraordinaire, on lui demande juste de prolonger un univers qui nous est familier. En l'occurence, pour la plupart d'entre eux, la mission est accomplie. Je suis même surprise, depuis que j'ai commencé ma collection de jeux videos adaptés de séries, de n'en avoir pas plus rencontré de médiocres, tant on pourrait penser qu'ils sont certainement développés à la hâte. De ce côté-là, je trouve qu'on est moins à plaindre que les portages réalisés à partir de blockbusters du cinéma...

A quels jeux videos de ce type avez-vous déjà joué ?

GAMES

25 juillet 2009

[DL] Deadwood

J'ai décidé de m'y mettre. Je sais, ça fait des mois que j'ai acheté le coffret, des années que j'aurais dû voir au moins le pilote, mais comme vous le savez j'avais un peu de mal. Bon, eh bien c'est fait. Et si je n'avais pas été obligée d'arrêter au bout de 35mn pour des raisons techniques, ç'aurait pu être pas mal.
Ce qui me refroidit quelque peu dans Deadwood, ce n'est ni le côté sombre, ni le côté violent, au contraire cet univers très brut me plaît beaucoup ; mais simplement le fait que pour l'instant, c'est un peu décousu, et je ne saisis pas bien comment les choses peuvent être développées sur le long terme. Mais dés que j'aurai réglé mon problème technique, je pense que je vais peut-être quand même rentabiliser l'achat de ce DVD, ce n'est probablement qu'une question de patience.

Deadwood
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Du coup, vous ne m'en voudrez pas, hein...? Je vous ai posté le générique, qui possède un peu les mêmes qualités et défauts décelés dans le pilote : une certaine froideur. Mais pour une fois que le générique d'une série se déroulant à une lointaine époque parvient à la fois à montrer de quoi il parle sans faire un étalage vomitif de détails "d'époque" (voir aussi : syndrome Into the West), ça fait quand même bien plaisir.
Quand je finirai le pilote, je verrai à vous faire un post plus long, ou pas, on verra. D'façons vous n'êtes pas très bavards en ce moment, donc bon...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Deadwood de SeriesLive.

24 juillet 2009

I'm alive

En dépit de plusieurs de mes tentatives de me cultiver, je n'ai pas eu le cœur, ces derniers mois, de vous faire un article Comme au cinéma. Et c'est bien de cœur dont il va être question avec ce nouveau post, vu que le mien ne bat plus sur la même fréquence depuis que j'ai revu ce film. Et pourtant, au fond de moi, je le connaissais déjà par cœur... mais je ne m'en souvenais plus.
Mais le choix de dédier un post à ce film ne sera pas vraiment une surprise ; les plus observateurs d'entre vous auront en effet remarqué dans le post d'hier que j'avais à cœur de vous parler absolument de...

C'est quoi le nom du film ? The Last Unicorn (La Dernière Licorne)
C'est plutôt quel genre ? Merveille
Qui on connaît là-dedans ? Côté voix, on retrouve des noms qui vous parleront plus ou moins, mais dans le cas présent, en fait, on s'en fiche un peu, puisqu'il s'agit d'un film d'animation...
En résumé, de quoi ça parle ? D'une licorne qui est la dernière de son espèce.

TheLastUnicorn___1 TheLastUnicorn___2 TheLastUnicorn___3 TheLastUnicorn___4 TheLastUnicorn___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Une licorne vivant dans une forêt qu'elle protège et qui la protège prend conscience de sa propre existence, mais aussi de sa solitude. Elle décide de découvrir ce qu'il est advenu des autres licornes qui autrefois peuplaient le monde...
Et ça finit comment ? Ça ne finit pas...

Pourquoi c'est bien ? J'étais toute petite lorsque j'ai vu La Dernière Licorne pour la première fois. C'était en français et au cinéma. J'ai longtemps été habitée par cette histoire, que déjà à l'époque je trouve merveilleuse, mais les souvenirs devenaient flous à mesure que le temps passait, et pas juste par mimétisme, mais bien parce que la seule chose qui me permettait d'en cristalliser le souvenir, c'était un vieux vinyle avec un petit livret dont il fallait tourner les pages lorsqu'on entendait le grelot... les plus vieux se souviennent. J'avais gardé ce film dans un coin de ma tête et à force de dessiner, écrire, et plein d'autres choses encore, pour faire perdurer le souvenir, j'ai fini par me dire "mais qu'est-ce que j'attends pour cagouler ce film ?". Voilà, il faut bien l'admettre, une des raisons pour lesquelles ce film est bien : il m'a submergée d'une vague de nostalgie incroyable. Mais si je vous en parle, c'est aussi parce que je crois qu'il a de quoi charmer même pour qui n'aurait pas cet emberlificotement de souvenirs à lui rattacher : esthétisme touchant au sublime (l'animation a évidemment un peu vieilli, les graphismes pas du tout), histoire captivante et sortant des canons du genre, et puis, un côté très sombre et adulte alors que c'était un dessin animé pour enfants, avec chansons et tout, mais non, ce n'est pas infantile, c'est magique... Un mot qui m'est souvent venu pendant que je retrouvais ce film, et qui le qualifie en tous points.
Pourquoi c'est pas bien ? Il va falloir que je cherche quelque chose... c'est vrai que l'animation des personnages est parfois un peu vieillotte, sans compter que les dialogues sont parfois un peu lents. Le scénario semble décousu à qui n'est habitué qu'à l'efficacité de Di$ney. Parfois, même avec l'esprit ouvert, on distingue certaines lenteurs, et c'est un peu dommage.

Ah, les joies du cinéma ! Trop de joie d'être devant ce film pour chercher à être cynique sur ce qui s'est passé derrière...
La réplique qui tue : "There are no happy endings, because nothing ends". L'une des quelques phrases qui vous font pousser un soupir admiratif. La profondeur de l'intrigue, axée autour de ce qui fait de nous des humains ou non et de ce qui nous rend éternels ou non (en soi c'est déjà un indice sur l'intelligence de ce film), a de quoi époustoufler, mais servie à l'occasion par des répliques extrêmement intelligentes, destinées à ne pas vous prendre pour un imbécile juste capable de fredonner les chansons en chœur, est un véritable petit miracle.
La scène qui tue : Pour tout vous dire, l'espace d'un instant, j'ai hésité à carrément vous mettre tout le film. Je suis dingue comme ça. Et puis je me suis dit qu'une licorne, et plus encore si c'est la dernière, ça se mérite. Il vous faudra donc la mériter. Mais avec l'intro du film (quelques phrases en anglais au tout début, et après vous êtes tirés d'affaire, promis), vous avez un excellent aperçu de la grâce de ce film, de sa finesse, de son élégance. Je continue avec les qualificatifs emphatiques, ou vous avez compris le message ?

TheLastUnicorn___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoulesCagoulesCagoules
Barème The Fall oblige, j'ai presqu'envie de mettre une cagoule de plus, c'est vrai que 6 cagoules sur 5 ce serait un peu beaucoup, mais pas du tout exagéré.
Bilan : Certaines choses y sont dures, mais jamais violentes. Juste lucides. Certaines choses y sont sublimes, mais jamais parfaites. Les personnages ont leurs travers. Les choses ne finissent pas en apothéose, les amoureux ne partent pas main dans la main, il y a de la douleur et du regret, mais tout le monde a gagné en sagesse et ouvert son coeur à quelque chose de plus grand. Arrivée à la fin de ce film, je me demande comment j'ai attendu aussi longtemps avant de lui revenir. Ne le faites pas attendre...

Il n'y a rien d'autre que je pourrais dire qui rende justice à ce film.

23 juillet 2009

Anachronisme téléphagique

Le weekend dernier, après notre twitereview de Dark Blue, je regardais Monk et je me faisais la réflexion que cette est série est vraiment la dernière représentante d'une race depuis longtemps disparue. Quand je regarde Monk, j'ai en effet l'impression de regarder une séries des années 80. Dans le bon sens du terme.

Car même si je ne suis pas une adepte du passéisme, je dois bien reconnaître que certaines séries ont totalement disparu du paysage. Alors que, d'une quasi-unanimité, nous reconnaissons que la rentrée nous réserve un nombre très limité de pitchs originaux, envahis que nous serons par les flics et les médecins, il y a certaines pistes qui me semblent être totalement écartées par les chaînes américaines. D'une certaine façon, et pour quelques temps encore en attendant que l'industrie reprenne ses repères, la diversité est en danger. Tout le monde (surtout chez les networks) veut avoir dans sa grille ce qui fonctionne dans celle des autres, au lieu de participer aux vaste choix télévisuel et vivre de la différence.

Mais, pardon : j'en étais à Monk. C'est vraiment dit sans malice, hein, mais cette série a un côté très anachronique à mes yeux. Déjà de par son personnage principal : alors que tout le monde s'est mis à l'anti-héros (au point que maintenant c'est devenu la norme, quelle ironie), Adrian Monk reste indéfectiblement bon. C'est un type fondamentalement bien, dénué de toute forme de vice. D'ailleurs, rendre un personnage humain, avec donc des qualités tant que des défauts, sans y inclure une once de vice, relevait de la gageure. On n'en écrit plus des comme ça.
Adrian Monk et par exemple Jessica Fletcher ont énormément en commun, en cela qu'ils ont toujours des intentions honnêtes, mais leur personnalité leur donne une dimension plus réaliste qui peut se révéler être une qualité ou un défaut selon le degré, comme les TOC de Monk ou les tendances petite mémé de Fletcher. Evidemment, les deux séries partagent leur côté "énigme hebdomadaire", leur ton assez léger, mais aussi un univers peuplé de personnages secondaires de bons petits personnages corrects sous tous rapports, sans jamais tomber dans la niaiserie, bref, à presque deux décennies d'écart, tous les deux sont de délicieuses adaptations du Club des 5 pour les adultes. A l'époque d'Arabesque, c'était fréquent, à l'époque de Monk plus du tout, et c'est ce qui me fait dire que le charme de Monk lui donne une touche totalement hors du temps.

A l'heure où on en rajoute toujours des tonnes dans les effets spéciaux, les lumières, et plus pénible encore si c'était possible, les intrigues censées captiver le public ("ohlala on va peut-être suspendre un gars de mon équipe"/"je suis constamment en conflit avec ma hiérarchie"/"j'ai des ennuis de santé qui compromettent gravement ma carrière" etc.), Monk fait fi de tout artifice quel qu'il soit, et offre exactement ce qui est promis : la résolution de mystères avec un brin d'humour et un autre de tendresse. Il n'y a pas que les personnages pour être honnêtes, la série l'est aussi. On n'y est pas bouffi d'orgueil, on ne cherche pas à ranimer cycliquement l'intérêt du spectateur avec des intrigues tirées par les cheveux pour faire semblant d'être feuilletonnant alors qu'on n'a jamais eu envie de l'être. On a une mythologie, on la ressort à l'occasion, mais on ne vient pas en greffer plein d'autres juste histoire de combler les blancs des scénarios.
Monk, c'est la dernière licorne, et parfois on se surprend à rêver que la baie de San Francisco soit envahie par ses congénères qu'on croyait éteints, libérés de leur geôlier, et que d'autres séries sur le même ton reviennent à l'antenne, tant qu'à avoir des enquêtes à la télévision 10h par semaine, autant qu'y trouve aussi pareils délices. Que l'écume de l'océan fasse venir une vague de séries au charme simple, mais refusant d'être simplistes !

D'ailleurs, je ne sais pas si je suis la seule à y penser, mais d'autres types de séries ont disparu des écrans, plus ou moins récemment. Nul ne sait ce qu'il en est advenu.
- les westerns (Le Grand Chaparral, Bonanza...)
- les séries d'aventures avec des animaux (Rintintin, Flipper...)
- les séries d'espionnage (I, Spy, The Man From U.N.C.L.E...)
- les séries d'action avec de la grosse mécanique (Supercopter, Tonnerre Mécanique...)
Si je peux reconnaître que la mode à proprement parler de ce type de séries soit une question d'époque aussi, je déplore tout de même que d'une part, ces genres soient totalement moribonds depuis quelques années, voire quelques décennies, et que d'autre part, personne n'ait eu l'idée de les réexplorer, les réinventer, les revisiter.

Pourtant c'est ça qui fait aussi le charme de Monk : qu'il ait su réutiliser la résolution d'énigmes (ce qui n'est pas tout-à-fait la même chose que la résolution d'enquêtes) sans être terriblement hors du coup. Si Monk a su le faire pour un genre donné, où se cachent donc les séries qui pourraient le faire pour d'autres genres ? Il y a, j'en suis sûre, des spectateurs prêts à regarder ces séries-là aussi, des spectateurs prêts à varier un peu leur menu télévisuel.
Hélas, l'industrie mainstream n'a pas le courage de combattre le taureau de feu en ce moment. C'est pourtant quelque chose qui pourrait la sauver avant qu'elle n'oublie qui elle est...

22 juillet 2009

[GAME] In living colors

Aujourd'hui je vous propose un jeu des Illustres Inconnus, parce que, eh bah, ça fait longtemps (et j'ai pas des masses de temps cette semaine).
'Puis comme c'est l'été, je vous propose pas les plus difficiles...

Round4_1 Round4_2b Round4_3
Michelle Rodriguez
(Lost)
Andre Braugher
(Homicide /
Gideon's Crossing)
Rita Moreno
(Oz / Cane)

Bon, au moins pour ces dames, ce devrait être faisable. Mais si, mais si. Allez, au pire je vous donnerai des indices, m'enfin ya pas de raison.

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ladytelephagy
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