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ladytelephagy
16 septembre 2008

[DL] Angela, 15 ans

Aujourd'hui, dans le flacon, un médicament qui attise et apaise les douleurs en une seule cuiller...

Comme j'aime ce générique ! Il est exactement ce dont cette série avait besoin. Il est simple (pas d'effort particulier n'a été mis dans l'habillage par exemple), mais il est très fort. On sent déjà qu'on a affaire à une petite chronique de la vraie vie, pas à l'un de ces shows, et ils sont nombreux, qui cherchent à faire de grandes histoires soi-disant ordinaires, mais qui n'arrivent jamais vraiment.

Angela, 15 ans, et c'est tout. Et c'est tellement.
Vous m'en voulez si j'écrase une petite larmouchette, là, maintenant ?

Angela15ans
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Et puis je sais pas, moi, malgré toute la simplicité qui en ressort, je trouve ce générique bien ficelé. L'image d'Angela qui court dans le couloir, à la fin. Et puis surtout, celle que j'ai choisie en capture.
Ce n'est, en fait, rien d'infiniment original. C'est juste Angela qui, dans le pilote, rentre tard chez elle et essaye de ne réveiller personne dans la maison, remontant dans sa chambre sur la pointe des pieds. Mais moi je ressens ce passage comme métaphorique, avec la lumière dans l'escalier, les marches qu'elle gravit lentement, le visage tendu vers le haut...

Bon, j'arrête de vous embêter avec mon sentimentalisme. Mais je suis comme Ben... je n'ai jamais réussi à trouver une série sur l'adolescence qui soit capable de m'inspirer autant. Alors allez-y, c'est cadeau. C'est de moi à vous en passant par mon DVD import, parce qu'en plus je lésine pas sur la qualité m'sieurs dames.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (allez-y maintenant, allez-y !) : la fiche Angela, 15 ans de SeriesLive.

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16 septembre 2008

Le mardi c'est permis

Tiens, on est mardi. Voyons voir, ya pas un truc qui se passe, cette année, un mardi sur deux ? Attendez, ça va me revenir...
Mais c'est bien-sûr : un mardi soir sur deux, c'est podcast !

Au menu pour ce premier numéro de la saison : on va dire du mal de Fringe, peut-être un peu de bien aussi, parler des coups de pub de cette rentrée, et surtout, on va parler d'adolescence. Un sommaire plus précis est dispo sur le blog de l'émission, je vous rassure.

Comme vous le savez parce qu'on en a parlé récemment, l'adolescence à la télé, c'est un sujet qui me tient à cœur, alors je suis très contente qu'on ait abordé ce thème dans un débat, de surcroît dés l'ouverture de la saison.
J'avoue que j'ai du mal à comprendre que les ados (puisque je n'en suis plus une depuis plus de 10 ans) admettent qu'on les montre comme des personnes imbues d'elles-mêmes, superficielles et toutes abruties par les mêmes futilités. Je veux dire, oui, évidemment, c'est une part de cette période, mais la télévision ne devrait-elle pas, au moins de temps à autres disons, nous donner l'occasion de prendre du recul sur cette période, au lieu d'enfoncer des portes ouvertes et nous bercer d'images idéalisées de cette période ? A plus forte raison pendant que nous avons encore la tête dans le guidon ?

Vous le verrez, dans cet épisode, beaucoup d'exemples ont été cités de séries brossant un portrait un peu simple des adolescents. Je suis sûre que vous en trouverez d'autres par vous-mêmes, d'ailleurs. Il aurait aussi été sympathique, si nous en avions eu le temps, d'essayer de voir comment étaient dépeints les adolescents dans les séries qui ne leur étaient pas du tout adressées... mais, hm, ça existe encore, de telles séries ?

Et pour rester dans le domaine de l'adolescence, ne bougez pas, je vous ai prévu un merveilleux générique que vous pourrez regarder une fois que vous aurez terminé d'écouter l'émission de ce soir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de son : SeriesLiveOnAir_Purple_mini

16 septembre 2008

Télé guidée...

C'est dur à admettre, mais même avec tous les moyens qui sont à ma disposition et la ferme volonté de vouloir donner leur chance à un maximum de séries, nouvelles et moins récentes, j'arrive quand même à me débrouiller pour passer au travers d'un certain nombre d'entre elles. C'est d'autant plus énervant que depuis quatre ou cinq saisons, je m'attache à essayer de tout voir. Alors quand je m'aperçois que j'ai loupé une série sympathique de 2007, mon sang se met à bouillir de rage envers moi-même.
Je suis une téléphage acharnée, ça s'est vu ?

Ainsi donc, merci à Ben pour avoir attiré mon attention sur Miss/Guided, que vraiment, j'ai laissée passer entre les mailles du filet. Quand on pense que j'ai trouvé le moyen de perdre mon temps devant des East Bound and Down et consorts, ça me rend dingue...

En apparence, Miss/Guided n'est pas un show révolutionnaire. Pensée comme une comédie en single caméra prenant pour décor le lycée d'une petite ville tranquille, elle ne paie pas de mine. Son héroïne, Becky, est une petite blonde frêle, une sorte de Jennifer Finnigan en plus moche, mal assurée, nerveuse et un peu coincée pour couronner le tout. C'est vrai qu'en même temps, on partait de loin, puisqu'elle avait fait partie des vilains petits canards quand elle était elle-même lycéenne. Globalement il y a quand même eu du progrès. Bref, peu d'arguments sur le papier.
C'est parce qu'il ne faut pas se fier à ce qu'il y a sur le papier !

Le principal point fort de Miss/Guided, c'est son utilisation des apartés. Dans la plupart des séries (je pense par exemple à Once and Again ou, pour rester dans le registre des comédies, à Malcolm), ces apartés serviraient à donner la possibilité aux personnages de dire leur vérité, d'une certaine façon. Ici, ça sert surtout à leur permettre de se montrer tels qu'ils ne sont pas, à se mentir. Tout le monde se raconte des histoires, là-dedans ! Il y a Bruce, totalement imbu de sa personne, qui pense que c'est ce qui lui donne une sorte d'autorité naturelle... il y a le beau Tim qui pense qu'on lui a proposé le boulot de prof d'espagnol par choix alors qu'on avait proposé au type de la maintenance au préalable... et évidemment il y a Becky, notre blondinette héroîne, certaine d'avoir le contrôle total de son existence. Eh bien, pas vraiment, et le contraste entre ce qui se passe, et le discours des personnages, est absolument délicieux. C'est un peu comme s'ils étaient en représentation pendant ces apartés : au lieu de se confier, ils tentent de donner une image reluisante de leur existence ; un peu comme s'il s'agissait d'une interview pour un reportage.
La seule qui semble être la même dans les deux circonstances, c'est Lisa, la nouvelle prof bien carossée.

Becky fait un peu penser à Ally McBeal. En mieux. Sans rire ! Déjà, elle se nourrit, elle. Et ensuite, elle n'est pathétique qu'en apparence. On développe bien plus facilement de la tendresse pour elle que pour l'avocate rachitique. Elle est nerveuse et peu sûre d'elle, mais elle y travaille d'arrache-pied, tout en assumant sa différence. Elle se raconte peut-être des histoires sur sa vie d'adulte, mais dans le fond, elle sait très bien ce qu'elle veut et les progrès qu'elle a encore à accomplir.
C'est vers la fin du pilote que, grâce au personnage de Tim dont on pensait depuis le début qu'il n'était qu'une belle gueule inaccessible, on prend la mesure du charme de la blondinette. Toute gauche et fragile soit-elle... elle est, d'une certaine façon, totalement pure. Et vraie. Et honnête. Et positive.

D'une certaine façon, tout l'attrait de Becky réside justement dans le fait qu'elle ne voit pas ses propres qualités, mais qu'elle fait de gros efforts pour se perfectionner et se voir comme quelqu'un qui n'est pas dans l'échec. Elle ne se croit pas arrivée, mais elle espère voir le bout du tunnel. C'est ce qui la rend touchante, et ce qui fait qu'elle inspire une pointe d'admiration, même dans ses scènes les moins glorieuses.

Je vous ai parlé il y a quelques semaines d'Une Maman Formidable, Reba et Une Nounou d'Enfer, eh bien on est en plein dans le sujet. Il y a d'autres séries que je pourrais citer aussi, comme Rude Awakening. Qu'on-elles en commun, ces séries qui comptent parmi mes préférées ? (en même temps je vous l'accorde, j'en ai au moins 25, des séries préférées, mais côté comédies elles sont dans le Top5 en tous cas).
D'abord, leur personnage central est une femme. La trentaine passée, voire même pour certaines, flirtant avec la quarantaine (ou 29 ans en années Fran). Dans mon cas, on ne peut donc pas tellement parler d'identification que de projection.
Chacune, du fait de son parcours, se trouve au début de la série à une étape charnière, découlant d'une à plusieurs échecs, et c'est aussi ça qui me plaît : des personnages marqués par leurs erreurs, se trouvant dans une situation où il faut aller de l'avant.

Prenez Fran : elle a perdu 3 ans de sa vie avec un mec médiocre parce qu'elle subissait l'influence de sa marieuse de mère. En choisissant de quitter son boulot avec Danny, et se lancer dans un nouveau job au sein d'un milieu social plus élevé, en cherchant à tout prix le grand amour, sans transiger sur son sindépendance ni sa personnalité, elle s'efforce de s'améliorer. Lorsque Danny revient lui demander de l'épouser, déjà, à la fin de la première saison, elle peut constater le chemin parcouru.
C'est encore plus évident pour Reba qui soit se remettre de son divorce et qui devient progressivement moins bornée, moins autoritaire, qui cesse de se focaliser sur l'échec de son mariage ou ses enfants, et commence une carrière... pour finir par devenir la meilleure amie de celle qui lui a ravi son mari !
Quant à Grace, l'ex-alcoolique qui cherche à s'accomplir même si être une mère célibataire n'est pas de tout repos, elle veut tout à la fois : la famille, le travail, les amis, les amours, la stimulation intellectuelle (elle se cultive, va pour la première fois à l'opéra...) ; elle est en quête d'elle-même et d'un équilibre.
Et puis, dois-je vraiment aborder une fois de plus le cas Billie ? La belle a une addiction à combattre, une mère castratrice dont se libérer, sa vie professionnelle et sentimentale à remettre sur des rails, et pour couronner le tout, elle est en lutte permanente avec cette facette d'elle-même qui couche à droite et à gauche, et multiplie les tentatives d'autodestruction...

En fait, le rire naît précisément de là : de ce que ces femmes vont faire pour s'améliorer elles-mêmes, et donc pour améliorer leur existence. Avec ce que ça comportera, inévitablement, sur la route, de maladresse, d'échec, d'épuisement. Ce qui est justement drôle c'est que même quand la situation directe est surréaliste, le personnage et ses aspirations sont bien ancrées dans le réel, légitimes, et humains.
La confrontation de ces deux éléments, dos a dos, fait que les dialogues et les quiproquos sont drôles. Les autres types de personnages de séries humoristiques, ceux de type toonesque, ne jouent pas du tout sur le même registre ; ici, clairement, les gags fonctionnent parce qu'on investit les personnages, parce qu'ils semblent vrais.
Du coup, ceux qui ne ressentiront pas d'atomes crochus avec Fran, Reba, Grace ou Billie ne sauront pas vraiment rire avec elles.

D'aucuns diront que c'est ma préférence pour les séries dramatiques qui parle finalement à travers ces arguments, et ils auront peut-être raison, après tout... Mais bon, chacun vit sa téléphagie comme il lui plaît !

Si je m'apprête effectivement à continuer à suivre les aventures de Becky (le cagoulage se fait en tous cas dans ce sens pour le moment) pour ces mêmes arguments que ceux qui m'ont séduite dans les séries sus-citées, je dois dire que l'investissement est moindre parce que je sais que la série est courte. Ca me retient un peu, je dois dire. Comment s'installer confortablement auprès d'un personnage si on sait qu'on devra le quitter avant de pouvoir juger de lui sur le long terme ?
J'avoue qu'une série dramatique courte (genre une saison ou moins), ça ne me dérange pas tellement, mais une série comique courte ? Je suis moins sûre.

Donc finalement, au lieu de remercier Ben pour cette découverte, je vais peut-être plutôt lui en vouloir...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture, attention attention, attachez vos ceintures : les fiches Une Nounou d'Enfer, Reba, Une Maman Formidable, Rude Awakening et, bien-sûr, Miss/Guided de SeriesLive.

15 septembre 2008

Le post qui sent le 15 septembre

Ma grand'mère était une femme formidable. Mais je ne suis pas là pour vous faire son éloge, ce n'est pas le but de ce blog, et puis, bon, vous l'avez ratée, c'est trop tard, fallait y penser plus tôt.
Par contre j'ai réalisé récemment qu'en fait, c'était une téléphage. Enfin disons qu'on n'est pas passés très loin.

Pendant des années et des années, elle n'a pas eu de télévision, ce qui, il est vrai, la disqualifie quelque peu pour le titre de "plus vieille téléphage de la famille". Elle clamait souvent qu'elle n'en avait jamais eu besoin ; son truc à elle, c'était les livres. Ça, c'est ce qu'elle disait.
En vérité, quand elle a été à la retraite et qu'elle a eu sa première télé, elle a commencé à agir différemment de ce qu'elle disait !

Par exemple, il était de tradition qu'après le déjeuner, elle regarde Les Feux de l'Amour. Ouais. Je sais. Et elle était seule sur ce coup ! Ma soeur et moi, bien que loin d'être immunisées contre le virus de la téléphagie et l'appel de l'écran allumé, nous tenions respectueusement à l'écart. On était habitués aux gens qui avaient des goûts téléphagiques de merde (après tout, ma mère est bien une inconditionnelle de Walker, Texas Ranger...), mais c'est pas une raison pour frayer avec eux.
Elle ne chercha qu'une fois à nous pervertir à son vice, en nous présentant la série comme suit : "bon, tu vois Victor ? eh bien les personnages de la série, soit ils travaillent pour lui, soit ils couchent avec lui, soit les deux". Je vous laisse juges de la véracité de la chose, je ne maîtrise pas assez bien le sujet.

Pendant deux ou trois ans, ma grand'mère s'est donc fait un devoir d'aller, à la fin de chaque déjeuner, voir où en étaient les aventures de Cricket, Victor et tous les autres (mais c'étaient ces deux-là ses préférés). Et puis un beau jour, elle a repéré sur le programme télé la diffusion d'Arabesque juste ensuite, et elle s'est dit qu'elle allait jeter un oeil. Vous voyez, les graines de la téléphagie avaient germé !!! Elle fit alors une expérience qui changea sa vie...
Elle n'éteignit pas le poste à la fin du générique des Feux de l'Amour. Et découvrit ainsi qu'en fait, il y avait un générique de début, et un générique de fin. "Voilà pourquoi je trouvais qu'on ne comprennait rien d'un épisode à un autre !".
Oh, vous pouvez rire, je ne m'en suis moi-même pas privée !!!
Elle n'était pas du tout rôdée, comme nous l'étions instinctivement, aux diverses techniques de narration, aux codes du genre (intro-générique-épisode-générique), etc... Mais elle faisait ses expériences, finalement.
(Ceci est un fait avéré, je le jure.)

Ma grand'mère prit donc l'habitude de regarder, quotidiennement, Les Feux de l'Amour, puis Arabesque. Et le soir (parce que ça passait le soir à l'époque), il lui arrivait souvent de regarder Columbo, aussi. Pour quelqu'un qui n'aimait pas la télévision, ça faisait quand même pas mal heures passées chaque semaine devant son poste !

J'étais fière de ma grand'mère. Elle ne regardait que des séries américaines. Pas les meilleures, c'est sûr, mais les dégoûts et les douleurs, ça ne se discute pas. En plus, en vraie téléphage, elle essayait de suivre ce qui se passait, les nouveautés qui débarquaient, les séries populaires (elle y tenait, à son Télé 7 Jours ! presqu'autant que moi à mon Télé Z !), et regardait, par curiosité.

Parmi ses tentatives d'élargir son horizon télévisuel, elle avait notamment trouvé Sex & the City trop vulgaire. Et franchement, combien de grand'mères de plus de 65 ans regardent Sex & the City de leur propre initiative, sans que leurs petits-enfants ou enfants ne les y encouragent ? Je n'aurais même pas pensé à lui proposer de regarder ! J'avais raison, quelque part : ça ne lui a pas plu. Mais elle a essayé, et c'est ça qui compte, pas vrai ? Quand je vous disais que c'était une sacrée bonne femme, ma grand'mère !

Et puis, sa télé a lâché, et elle n'a pas voulu faire l'effort d'en racheter. "J'ai vécu des années sans télé", disait-elle, "je n'en ai pas vraiment besoin".
Ouais, c'est en cela que nous différions.

Quelques années plus tard, je suis venue m'installer avec elle pour quelques mois. J'étais déjà une téléphage convaincue, ça faisait d'ailleurs un peu plus d'un an que j'officiais au sein de l'équipe rédactionnelle de SeriesLive, c'est pour vous dire... je ne me contentais plus de ma propre consommation, je voulais aussi contaminer les autres ! Je suis donc arrivée, avec mon propre poste de télé, et avec, je le confesse, l'envie de partager avec elle mes découvertes.
J'ai donc fait quelques expériences avec elle, et si elle n'a pas vraiment accroché sur Charmed ni Oz, en revanche, chaque samedi soir, elle montait me rejoindre et nous regardions New York SVU ensemble.

La première fois, elle a été interloquée par la fin quelque peu abrupte de l'épisode. "Alors il faudra regarder la semaine prochaine pour savoir comment le procès finit ?". Il m'a fallu faire preuve de pédagogie et lui expliquer que le principe, ce n'était pas de montrer comme ça finit, mais de soulever un problème et de nous laisser réfléchir dessus. Que le père soit jugé coupable ou non, dans le fond, ce n'est pas l'important, ce qui compte c'est pourquoi il a tué ce gamin qui avait brutalisé son propre enfant. Quoi que le jury décide, on peut se demander où commence et où finit la spirale infernale de la violence.
La réponse a paru la convaincre, et nous avons continué à regarder la série ensemble, jusqu'à ce que je déménage.
Je soupçonne aussi qu'elle regardait ça pour me faire plaisir, mais la connaissant, si vraiment elle n'avait pas aimé du tout, elle me l'aurait dit, et m'aurait fait trouver autre chose pour que nous passions du temps ensemble.

C'était l'une des facettes de ma grand'mère. Celle qui en tous cas, concerne un peu ce blog. Ma grand'mère pouvait regarder des soaps l'après-midi, et regarder la Nuit du Ramadan sur France 2 le soir, elle était comme ça. Curieuse de tout, jamais d'a priori. Elle essayait au moins une fois. Elle posait ses yeux gris sur l'écran avec un regard acéré, et se faisait son opinion, sans se laisser influencer. Elle essayait de s'ouvrir à ce qui pouvait se passer.

Je n'ai pas ses yeux gris, mais je crois que j'ai hérité du regard. Vous ne trouvez pas ?

Joyeux anniversaire, mémé.

Vous n'avez pas comme une grosse envie d'appeler la vôtre, là, maintenant ?

13 septembre 2008

[DL] Le Coeur a ses Raisons

Feue ma grand'mère regardait toujours Les Feux de l'Amour après le déjeuner, une fois qu'elle s'est trouvée à la retraite. J'en reparlerai très bientôt. Toujours est-il que les génériques de soaps, j'en fais mon affaire, je connais ! J'aime bien celui de Des Jours et des Vies (like the sand throught the hourglass, so are the days of our lives... fait la voix virile en intro), par exemple.

LeCoeurasesRaisons
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Là, on est dans le parodique pur jus, donc pas de quoi, hilare, se taper sur les cuisses, mais bon, ça se laisse regarder. Pourquoi pas ? Heureusement, la série est un peu plus drôle que ça, quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (en vrai, vous lisez mes posts, ou pas du tout ?) : la fiche Le Coeur a ses Raisons de SeriesLive.

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13 septembre 2008

Que la raison ignore

Quant à moi j'avais ignoré bien trop longtemps Le Cœur a ses Raisons, dont on me disait pourtant grand bien. Voilà qui m'apprendra à ne pas croire les racontars.

C'est vrai que la première fois que j'ai vu des extraits de cette série, je me suis dit "ça a l'air bien gras, encore, ce truc" ; à première vue, il semblait y avoir une sorte de parenté avec les séries absurdes britanniques, et c'est pas qu'elles soient mauvaises, hein, mais je n'ai pas grande affinité avec l'humour anglais. Pour être honnête, ce que j'en voyais, ce qu'on m'en disait, tout ça ne me donnait pas très envie.
Et puis, bon... disons aussi que les parodies, à plus forte raison si elles portent sur des soaps, je conçois mal de les suivre sur le long terme. Regarder un film, un téléfilm ou une émission, limitée dans le temps, oui... mais regarder un faux-soap, ça demande quand même, au final, la même patience que pour en regarder un vrai.

Les mois ont passé, et SeriesLive s'est récemment retrouvé truffé de pubs pour le DVD sorti ce mercredi ; en regardant la bande-annonce, je me suis dit "allez, quel mal ça peut bien te faire d'être curieuse ? Tu es d'une nature téléphagiquement aventureuse, oui ou non ?!". Et n'écoutant que mon courage, j'ai pris sur moi d'entreprendre le pilote, en ce beau weekend de septembre.
D'ailleurs faudra qu'on reparle du problème de la TNT, parce que je ne m'explique pas comment je suis passée au travers de la diffusion sur NRJ12. Vous me ferez penser à vous en faire un post, à l'occasion...

Pourtant, même avec cette bonne résolution à l'esprit, je gardais des a priori sur cette série. Je me disais qu'elle se limiterait à être une parodie de soaps, et ça n'a pas complètement été vrai. C'est une série comique, avec une grosse part de parodie, certes, mais pas uniquement ; elle possède ses propres gags, et surtout, un acteur très sympathique en la personne de Marc Labrèche, qui est toujours hilarant mais détient aussi une certaine retenue qui lui permet d'être un peu pince sans rire. Et ça c'est complètement mon genre.

Vais-je me fendre de l'achat du DVD ? Je ne suis pas encore sûre, je dois dire. Si j'ai été rassurée sur l'aspect trop lourdingue de son humour, en revanche la série ne m'a pas convaincue sur sa longévité. Je ne me vois pas regarder ça pendant plusieurs heures. Mais j'hésite quand même un peu ce qui est relativement bon signe.

Enfin bon, globalement, je n'essayerai pas de décourager quiconque de se lancer là-dedans, c'est juste que... si vous en avez l'occasion, allez-y prudemment, genre le pilote et ensuite vous aviserez, parce que ce n'est pas le genre de série qui plaira à tout le monde.
Mais ce serait marrant de montrer ça à ma frangine tout-à-l'heure, tiens !

Eh, vous avez vu ? Maintenant je regarde même des séries canadiennes sans broncher ! Je me ramollis sacrément, on dirait... où est passé mon bon vieux sectarisme d'antan ? Je vieillis, et c'est pas beau à voir.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ne faites pas comme moi, ne restez pas dans l'ignorance) : la fiche Le Coeur a ses Raisons de SeriesLive.

12 septembre 2008

[DL] Night Court

J'hésite à faire un article La preuve par trois pour Night Court, principalement parce que je n'ai pas tellement ri, ce qui est problématique vu qu'il s'agit d'un sitcom. J'ai pratiqué un peu de lecture sur la série et apparemment, il semblerait qu'elle ait duré plutôt longtemps, eu de relativement bons scores et même des récompenses. Ce qui m'inciterait presque à quand même faire une petite bafouille sur le sujet...
J'me tâte, on verra.

NightCourt_580
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Si je vous dis que la série date des années 80, vous me croyez, ou bien ? La musique, les graphismes très pauvres (c'est pas que je n'aime pas le violet, notez bien), les plans académiques... c'est vraiment la fête ! Et personnellement ça me fait bien rire. Ptet même plus que la série elle-même...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Night Court de SeriesLive.

12 septembre 2008

C'est certain, Sookie sucks

Faisant fi de toute tentative de suspense, j'annonce donc clairement la couleur : True Blood ? No pasarán ! Pourtant on ne pourra pas dire que je n'ai pas fait d'effort : devant un preair pourtant risible, je n'ai pas hésité à regarder la version définitive du pilote, au cas où. La triste constatation qui en a découlé s'est faite en plusieurs étapes :

1 - "Eh merde, Anna Paquin marine toujours dans son short !" : remporter un Oscar avant d'avoir perdu toutes ses dents de lait n'implique pas forcément qu'il faille persister dans cette carrière. Ou alors c'est les cheveux blonds qui ont un effet pervers... toujours est-il que la nunucherie est toujours là et bien là, et elle donne des envies de meurtre. Et les jolies filles comme moi, vous savez ce qu'on leur fait en prison ?!

2 - "Est-ce que le pilote de Six Feet Under était aussi décousu ?!" : je me pose de grandes questions sur Alan Ball, la principale étant : ce mec n'est-il pas carrément surrévalué ? Quand on voit la façon dont les scènes se succèdent dans True Blood, passant d'un genre pitoyable à un autre sans la moindre logique, si ce n'est celle de reprendre les recettes qui font les succès des séries Z, franchement, on s'interroge.

3 - "Scenes not missing anymore" : on s'en doutait un peu mais, bon, hein... vu ce à quoi on a affaire, j'ai préféré vérifier. Donc oui, toutes les scènes manquantes ont été ajoutées, et certaines ont été refaites (principalement à cause du point n°4). Avec une classe qui n'a rien à envier à celle de feue Anna Nicole Smith, et la discrétion d'une Paris Hilton ! Prenez par exemple l'une des scènes qui se fout le plus ouvertement de notre gueule, quand le frère de Sookie rapplique dans le bar. Ce mec a eu l'excellente idée de se couper les cheveux entre les deux tournages (avec un petit méchage blond dont ma coiffeuse vous dirait des nouvelles), mais seules certaines scènes ont été retournées, ce qui permet d'avoir une différence énorme d'un plan à un autre. Juste par radinerie. Alors il parait qu'être radin, c'est in, mais là, franchement, on est dans le summum du cheap. Quand on veut avoir l'air de ne pas prendre les spectateurs pour des boeufs, soit on se fend de tout tourner une seconde fois, quitte à mettre la main à la poche, soit on s'arrange avec ce qu'on a. A se demander où est passé le perfectionnisme qu'on appréciait, si-si, je vais le redire, dans Six Feet Under.

4 - "Tara est morte, vive Tara !" : ça c'est quasiment la meilleure nouvelle de ce pilote. L'actrice qui jouait Tara a décampé, vite fait mal fait. Je dis "quasiment" parce que, reconnaissons-le, si la nouvelle Tara ne surjoue pas autant, elle n'est pas pour autant meilleure, non, elle est juste moins mauvaise... Quand au fait que ce changement de casting a induit des coups de ciseaux très malencontreux, j'en ai parlé ci-dessus. Comme quoi, quelque part, au fond de son cœur, Alan a su que j'avais raison...

5 - "La mythologie c'est pour les cons" : ça n'a pas changé, le coup des vampires est toujours aussi mal exploité. Pire encore, un axe du preair a été abandonné, alors qu'il aurait pu donner lieu à une intrigue à peu près intéressante, mais il a été lâchement passé au massicot : il n'y a plus de témoin mystérieux au sauvetage du vampire par Sookie (et donc pas d'intervention pour l'aider à se battre). Peut-être que les mecs se sont dit qu'ils n'arriveraient nulle part avec ça, ou que ça faisait trop pour un pilote, mais c'était quand même la seule vraie indication qu'on allait s'intéresser un peu aux vampires. Là, du coup, tout ce qu'il reste, c'est les coucheries du frère de Sookie qui le font finir en prison, et Sookie qui s'est mis les Thénardiers du coin à dos. Ca valait vraiment la peine de nous faire chier avec les histoires de vampires.

Bon, vous l'avez compris, je passerai mon tour sur cette série, je lui ai quand même offert, en l'espace de quelques mois, un part considérable de mon temps, tout ça pour un rendu pitoyable. Le southern gothic, c'est bien, mais encore faut-il le maîtriser, et ne pas chercher à le mâtiner avec plein d'autres trucs pour faire de l'esbroufe : les idées dans une série, c'est bien, mais comme le dit Fran à propos du maquillage : "quand yen a moins, c'est un plus !".

Mais si jamais je me suis plantée, ça arrive même aux meilleures, n'hésitez pas à venir me dire un petit mot pour m'avertir du miracle, en cours de saison, ok ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (c'est pas avec cette série que ça va s'arranger) : la fiche True Blood de SeriesLive.

11 septembre 2008

La Meglodie du bonheur

En cette rentrée télévisuelle, tout le monde vous parle de True Blood, Fringe ou 90210. Il parait que ce sont les séries les plus attendues (et comme tout bon commercial le sait : la demande, ça se crée) de la saison, en-dehors de Dollhouse qui arrivera plus tard. Bah, moi, comme série de la rentrée, j'attendais notamment Privileged. C'est comme ça.
Et je ne l'attendais pas simplement parce qu'en ce moment, je m'envoie trois épisodes de Reba par jour et que l'actrice Joanna Garcia avait obtenu le rôle principal de Privileged. C'est sûr que ça ne gâche rien mais ça ne se limitait pas à ça. Non, c'est juste que je me suis dit qu'on aurait peut-être droit à, enfin, un peu de maltraitance sur tous ces gamins riches qui pullulent à la télé en ce moment. Qu'on allait mater tous ces petits péteux et les remettre à leur place d'ados pas finis.

Je ressors de ce pilote avec une vision beaucoup moins tranchée du sujet. Pas vraiment refroidie, mais pas complètement extatique non plus. Et, comme j'ai pitié de vos bourriques virtuelles qui doivent avoir les paniers pleins de True Blood, Fringe ou 90210, justement, bah je vous en parle en rubrique La preuve par trois, comme ça vous n'aurez pas d'excuse pour ne pas avoir jeté un œil à cette série dont assez peu de monde a parlé. Si vous n'avez pas encore compris l'astuce de cette rubrique, j'ai un email, ok ? Allez, on y va.

Privileged_1
Première impression : bonne. L'intro était gentille et picotait un peu, ce n'était pas extraordinaire mais ça faisait une entrée en matière honnête. Seconde impression : excellente !!! Debi Mazar et Joanna Garcia dans la même scène ?! Faites entrer Fran Drescher et je suis une téléphage comblée ! Troisième impression : mais au fait, Debi et Joanna ont-elles vraiment tourné cette scène ensemble ? Regardez la façon dont c'est filmé : à aucun moment il n'y a de vraie scène avec ces deux-là. Comme si Debi avait été obtenue au dernier moment (en fait ce n'est probablement pas le cas, toutes les scènes de ce type sont, dans le pilote, filmées de cette façon scolaire, c'est même un peu irritant à la longue). Et puis quel est ce personnage horriblement larmoyant qu'est devenue Megan subitement, elle qui semblait si intelligente et sympa dans la première scène ? J'attendais un personnage sûr de lui, pas misérable et maladroit !
C'est en voyant cette scène affligeante que j'ai compris que Privileged n'allait pas juste être la bonne partie de rigolade que je m'étais imaginée. Mais notez que ça ne m'a pas découragée pour autant, ce n'est donc pas tragique.

Privileged_2
Et c'est là, un peu avant la 9e minute, qu'est arrivé mon premier fou-rire. Déjà la chambre des filles est au-delà du descriptible, kitschissime comme dans mes cauchemars les plus fous, mais en plus, que Sage tire au taser, avec son bandeau sur les yeux, pour se rendormir pendant que Meg agonise sur le tapis angora, c'était divin. On sent d'ailleurs très bien, dés ce pilote, qu'on tient avec les frangines un duo bien pensé : j'ai trouvé Rose délicieuse, et Sage formidablement vénéneuse, et pour autant, ça ne les empêche pas d'être très dépendantes l'une de l'autre et d'avoir une relation intéressante. A ce titre, deux scènes-clés : quand Megan et Rose discutent de la fac, et quand Sage vient épingler Megan avec son sourire de pire garce de l'année (dans une scène qui a vraisemblablement été refaite si on en croit le trailer). Chacune des deux le fait pour une bonne raison, et la raison, c'est la relation entre les deux sœurs. Ce pourrait être intéressant de voir comment les deux vont évoluer, à la fois ensemble et séparément.

Privileged_3
Le rôle d'Anne Archer semblait de prime abord purement anecdotique, un peu comme celui de Debi Mazar, à ceci près que c'est quand même Anne Archer et qu'on ne va pas la sous-employer, ce ne serait pas rentable vu qu'on a réussi à la booker, probablement à prix d'or, à la dernière minute (cf. trailer). Et puis, comme la majorité des personnages de la série, on s'aperçoit assez rapidement qu'elle est plus intelligente qu'il n'y parait. Et j'ai beaucoup aimé cette scène pendant laquelle Laurel et Megan semblent commencer à tisser un lien grâce à ce qui les unit : leur souhait de faire ce qu'il y a de mieux pour les deux sœurs, autant que possible. D'une façon générale et à l'exception notable de deux des personnages masculins (avec en tête, Marco le quota coloré, cuisinier de son état qui, comble du cliché, est forcément gay, sinon c'est pas drôle), tout le monde s'avère bien moins simpliste qu'on ne l'aurait pensé au départ. A commencer par Megan, qui se montre sous un jour moins optimiste lors d'une discussion sur la plage, puis ferme avec Sage Baker alors qu'on aurait juré qu'elle se laisserait impressionner. Il y a aussi les deux frangines, qui en dépit d'une superficialité affichée, et même revendiquée, sont toutes les deux très futées, Rose étant plus sensible mais aussi d'un tempérament curieux et ouvert, et Sage ayant ce type d'intelligence qui fait qu'on n'a pas envie de se la mettre à dos. Laurel, elle aussi, bien qu'elle clame n'accorder d'importance qu'aux apparences (et Megan en a pris bonne note : serait-elle également un peu vicieuse, notre petite prof ?), parvient à se montrer sous un jour complexe. Bref, c'est pas pour rien que Privileged n'est pas une comédie de 20mn : la série, sous ses dehors badins, a vraiment la possibilité d'offrir de bons personnages et peut-être même de bonnes intrigues.

Disons que je suis contente à 80% de ce que j'ai vu, ce qui n'est déjà pas si mal. Vous me direz où vous vous situez ; mais vu que vous attendiez probablement moins que moi de ce pilote, votre appréciation sera probablement plus clémente, non ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Privileged de SeriesLive.
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8 septembre 2008

[DL] True Blood

Ah, le sud ! Ses rednecks érudits, sa faune et sa flore accueillantes, son histoire sociale reluisante, sa modération religieuse, son sens inné du bon goût et de la retenue... et on s'étonne que la Louisiane soit la destination favorite des touristes !!!
Hm ? Pardon ? Ah, on me dit que non. Je me demande bien comment ça se fait, ça donne envie pourtant...

TrueBlood_580
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Mention spéciale aux vues pourries du bayou, et surtout au renard.
Dites, c'est moi, ou le genre "Amérique profonde" est tendance, cette saison ? Mon conseil mode : accessoirisez ça avec un accent patate chaude et des vêtements aux couleurs passées, pour être dans le ton.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (nan mais avouez, vous vivez dans une grotte, en fait ?) : la fiche True Blood de SeriesLive.

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