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ladytelephagy
19 août 2008

Six degrès et deux ans de séparation

Pour diverses raisons toutes imbriquées les unes dans les autres et donc d'une complexité effarante (que je vous épargne dans ma grande bonté), cela fait plus de deux ans que je n'ai rien pu graver. Ce qui, du strict point de vue du stockage, et considérant à la fois que je suis une téléphage pilotovore, et une Jfan exhaustiviste, a posé des mois durant des problèmes de type casse-tête assez irritants. En contrepartie, je suis devenue une reine dans ce que j'appelle personnellement le Tétris des Octets !
Mais aujourd'hui je suis fière d'annoncer que j'ai des CD vierges ET un graveur fonctionnel ! Plus rien ne peut m'arrêter à présent !!! Enfin, sauf les contraintes de temps.

Donc, depuis quelques jours, je fais du tri dans mon chez moi informatique.
Il y a deux jours, par voie de conséquence, je suis retombée, sur un disque dur gavé jusqu'à la gorge et donc laissé un peu de côté ces derniers temps, sur des dossiers datant d'une à deux saisons, parfois plus. Et ajoutez à cela quelques vieilleries que j'avais collectées et dont l'âge se compterait plutôt en décennies.

Inutile de préciser que depuis que j'ai commence à faire ces excavations d'octets, j'ai un peu perdu la notion du temps. Je trouve des séries que j'ai regardées dans un passé flou et lointain, d'en dégote même que j'avais cagoulées et reportées à plus tard (donc que fatalement je n'ai jamais regardées...), tout ça au point que je commence à ne plus trop savoir quelle série a commencé quand, quelle série est encore en vie, ce genre de choses. Ça me rappelle lorsque j'ai eu la mauvaise idée de lire Angélique Marquise des Anges en même temps que La cicatrice au collège, et que j'ai commencé à penser que Le Roi Soleil était mort pendant la Seconde Guerre Mondiale... ouais, j'ai jamais été très douée en Histoire... ENFIN BREF ! C'est pas l'sujet.

Du coup, la conséquence de tout ça, c'est que j'ai commencé à découvrir ou redécouvrir des séries qui moisissaient dans un coin de disque dur en attendant d'être archivées sur de jolis CD, et comme je suis pas du genre contrariante, bah je les ai regardées.
Mentionnons à titre d'exemple les pilotes de Greg the Bunny (que j'ai déjà brièvement évoquée) toujours aussi drôle, Titus (dont j'ai mentionné un épisode, aussi), Les Rues de San Francisco, la saison 3 de Reba (je vous ai parlé de la première il y a des lunes de ça), et, là où je voulais en venir (ces intros sont de plus en plus longues, ça peut pas continuer comme ça), le pilote de Six Degrees.
Et le second épisode de Six Degrees.
Et le troisième épisode de Six Degrees !
...Et dans ma lancée, je suis allée jusqu'au sixième, mais seulement parce qu'à l'époque je n'avais pas cagoulé plus loin. Vous vous doutez bien à présent que je suis prise d'une furieuse envie d'essayer de remédier à ça !

Le plus incroyable c'est qu'au moment où Six Degrees débarquait, je n'avais regardé que le pilote, qui m'avait juste amusée ; je me rappelle vaguement l'avoir trouvé mignon, mais sans plus. Vu l'effet que m'avait fait le pilote, c'est même très surprenant que j'aie cagoulé le reste.
Mais ils étaient là, juste là, pendant deux ans, à portée de main, et je ne les ai découverts que maintenant, et en fait j'adore. Le côté chassé-croisé, imbrications diverses et variées, et évidemment un certain nombre de personnages sympathiques (avec en tête Laura et Steven) sont en fait des aspects très engageants. Je ne dis pas que dans 10 ans, je parlerai de Six Degrees avec des trémolos dans la voix comme je le fais de certaines autres séries aujourd'hui, mais la série, finalement, a su me charmer.

Peut-être aussi que c'est une question de bon moment.
Il y a deux ans, je n'étais pas spécialement d'humeur à regarder des séries de ce genre. J'ai en fait cagoulé la suite en me disant simplement que, quand les choses auraient changé pour moi, quand l'humeur reviendrait de regarder des séries moins tragiques, je serais contente d'avoir ces épisodes sous la main. Et ma prévenance me touche parce que c'est précisément ce qui s'est produit ! En ce moment, les choses un peu moins tragiques, un peu plus gentillettes (mais pas niaises, attention), me dérangent moins. J'y suis plus réceptive.

Six Degrees parle de quoi, en fait ? D'opportunités. Et c'est ça qui me séduit aujourd'hui. Peut-être parce que je sais y croire à présent.

En somme, Six Degrees vient de me faire réaliser qu'on regarde une série non seulement pour ce qu'elle est, mais pour ce qu'on est au moment où on la regarde.

Et c'est intéressant de se demander, avec le temps, deux ans, ou trois, ou dix, ou plus, quelles séries m'apparaîtraient sous un jour nouveau. Lesquelles trouveraient une résonance en moi qu'il n'y avait pas la première fois que je les ai vues.

Dans mon chez moi informatique, le pilote de Six Degrees date du 29 septembre 2006. Oui, ça fait deux ans, quasiment. Et mon regard a changé en deux ans, parce que ma vie a changé. C'est toujours fascinant quand une passion, comme ici la téléphagie, vous fait réaliser des choses sur vous-même.

Oh et, comble de l'ironie cosmique, aujourd'hui, il s'avère justement que c'est l'anniversaire d'Erika Christensen, l'une des héroïnes de la série... Comme quoi c'est vrai que la vie est faite de petits hasards !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (mais comme je viens de le démontrer, il n'est jamais trop tard pour bien faire) : la fiche Six Degrees de SeriesLive.

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19 août 2008

Rien à voir avec Barry Allen

J'ai souvent eu un problème avec les goûts téléphagiques de mon entourage. Par exemple, à l'époque où il n'y avait qu'une télé pour toute la maison, ma soeur aimait bien regarder Flash, Agence Acapulco, ou Los Angeles Heat. Mon premier copain était fondu de Sydney Fox (et Buffy, aussi, ce qui compense plus ou moins). Et ne parlons même pas de celui qui aimait avec passion Mutant X (précisément parce que c'était nul, en plus). En tant que téléphage, il est avéré que je ne sais pas m'entourer, c'est un fait. D'où mes efforts désespérés pour faire découvrir toujours plus de séries...
Je ne nie pas la qualité de ces séries (quoique...?), mais leur point commun, c'est d'être essentiellement des séries d'action.
Problème : l'adrénaline, ce n'est pas exactement ce que je recherche dans une série. Donc l'action, c'est bien mais ça me fait fuir s'il n'y a rien d'autre.
Or vous savez ce que c'est : parce que vous êtes "mordu de séries télé", on ne s'explique pas que vous fassiez la grimace quand on vous propose de regarder un épisode de l'une des séries sus-citées. Bah ouais, si vous aimez les séries, vous aimez toutes les séries, hein, c'est logique. Donc j'ai vomi tripes et boyaux devant un nombre d'épisodes assez conséquent de ces séries et quelques autres (par contre pour Pacific Blue, je confesse, c'était moi, mais j'étais alors jeune et bête, et j'ai un mot d'excuse : il y avait Marcos Ferraez au générique ; au début en tous cas).

Donc, depuis, je suis d'une prudence de Sioux quand une nouvelle série d'action pointe son nez. Traduisez par : je passe mon tour quasi-systématiquement. Et comme en ce moment, je n'ai personne pour m'en infliger, on va pas tenter le Diable non plus !
Mais d'un autre côté, vous savez aussi que je suis suffisamment sentimentale pour que, lorsqu'un acteur pour lequel j'ai beaucoup de sympathie se montre au générique d'une série, et que je viens à le savoir, je finis toujours, d'une façon ou d'une autre, et même si c'est avec des mois ou des années de retard, par aller jeter un oeil.
Je suis faible, c'est comme ça.

Aussi, après avoir tourné autour du pot une saine dose de temps (j'y vais, j'y vais pas, j'y cagoule, j'y cagoule pas... bon bah maintenant que c'est cagoulé, autant rentabiliser l'espace disque occupé !), j'ai fini par donner sa chance à Flashpoint.
Über-circonspecte, comme on s'en doute. Genre avec plein de vilains préjugés et tout en ayant un plan de secours du type "au pire, je ramène mon matériel et je me fais les ongles en attendant la fin de l'épisode". Ouais, comme je vous disais, les séries d'action, c'est vraiment pas ma tasse de thé, hein, je m'en cache pas...

Mais bon, reconnaissons au moins qu'outre son traitement léché (ah, ils ont des filtres et ils sont bien décidés à prouver qu'ils savent s'en servir), Flashpoint parvient à apporter un peu de nuance aux séries de pur muscle, notamment par sa façon de donner du relief aux évènements.
Comment ? En montrant l'avant et l'après. Soit les causes et les conséquences.
En tous cas c'est comme ça dans le pilote, et j'ai presqu'envie de me demander si ça se poursuivra ensuite (c'est juste que c'est pas du tout prévu dans mon planning téléphagique mais bon, si j'ai un créneau qui se libère, on verra).

Donc ce qui est intéressant dans le pilote de Flashpoint, en fait, c'est qu'il s'agit d'une équipe d'intervention, mais que l'intervention, dans le fond, on s'en bat l'oeil : ce qui importe, c'est pourquoi il y a besoin d'une intervention (le mec a pas décidé de prendre un otage parce qu'il n'y avait rien à la télé, non, il a ses raisons... pas forcément super étayées, mais ses raisons), et l'impact qu'aura cette intervention ensuite sur les protagonistes.

Et à ce titre je suis bien obligée de reconnaître que l'effet de choc est super bien retranscrit lorsque vient le dénouement de ladite intervention. Mélange de sensation de malaise, d'incompréhension et de tristesse (surtout qu'évidemment on était à ça de trouve une solution de négociation), bref, on subit le contrecoup des scènes d'action pure, et ça fonctionne quand même bien. Une excellente gestion des silences, notamment, fait beaucoup pour ces scènes où les dialogues vont à l'économie sans qu'on ait l'impression que le dialoguiste était parti en pause déjeuner, comme c'est souvent le cas.

Bref, c'était efficace.
Au-delà de ça, eh bien... l'intrigue est creuse (et faut pas compter sur des explications détaillées de l'affaire, mais bon en même temps on n'est pas vraiment dans une série policière non plus, c'est pas leur job), les personnages sont assez lisses à l'exception du mec principal (ouais, lui là, le mec qu'on a pris parce qu'on pouvait pas avoir Bruce Willis, mais qui lui ressemble avec 30 kilos de moins...), bref on n'est pas non plus dans un contexte de révélation, mais globalement, ça se tient.

Et puis, oui, bon, d'accord, j'adore Colantoni, vous êtes contents ? Je craquais déjà pour lui quand il jouait les jeunes loups dans Voilà!, je craquais encore pour lui dans Veronica Mars, et là je craque encore, c'est ce que vous vouliez entendre ? Eh bah c'est dit ! C'est le genre de gars auquel je ne peux pas résister, petit sourire, regard qui pétille, un ptit air "guy next door", en un mot, le gars qu'on ne peut pas détester même si on essayait, et pour ma part je ne me donne même pas cette peine. Vous avez eu les aveux que vous vouliez ?

En un mot, Flashpoint, c'est clairement pas la série du siècle, ni même de l'année d'ailleurs, mais si, un jour, admettons, une chaîne française diffuse la série et que, par exemple, je tombe dessus... bah il se pourrait que je reste jusqu'à la fin de l'épisode sans sortir mon sac en papier.
Comme quoi dans la vie faut jamais se braquer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Flashpoint de SeriesLive.

18 août 2008

Des gens bons

Je me plains régulièrement des stats parfois risibles, parfois lamentables, qui sont ceux de ce blog. Ce n'est pas toujours juste : certaines requêtes pour venir ici sont parfois empruntes d'une douce sympathie. Donc aujourd'hui, en fait, je vous aime.

- regarder sur internet space 2063
Je vous aime d'amour !

- regarder lenfer du devoir
Bah vous aussi, tiens !!!

- zappeur n'est pas peur
Ça sent les vieilles réminiscences de générique vieillot, ça... Juste un petit soucis d'orthographe, et vous aurez votre réponse.

- play mate
...Et puis, de vrais jambons (c'est vrai tiens, je l'avais complètement oubliée cette rubrique, faudrait ptet en faire quelque chose... bon, si vous avez de jolies photos sexys de télécommandes, envoyez-les moi, ok ?). Trois requêtes ces dernières 24h quand même, hein.

18 août 2008

[GAME] Macavity !

Bon, c'est pas franchement la bousculade dans les propositions de Pitchenette... il faut dire que c'est pas forcément facile de trouver une idée de série pour un sitcom. Les enjeux sont forcément différents. Le plus important ici n'est pas tellement de développer une histoire avec un axe central et des arcs secondaires, mais surtout d'avoir une bonne base pour décliner des gags en tous genres.
Donc d'accord, l'exercice n'était pas aussi facile, mais vous vous en êtes bien sortis, et penser aux possibilités de chaque Pitchenette m'a fait rire à chaque fois : c'est faisable en plus ! Ah oui, pour rappel, vos propositions sont là.

Nous n'en avons pas moins un gagnant, donc je suis fière de décerner le cookie de la semaine à...
cookie_freescully
J'aime beaucoup l'idée à la Madame Doubtfire, même si ça fait aussi un peu penser à Adultes s'abstenir mais seulement de loin : ici il y a tout de même un parent, et son métier est une donnée importante pour les situations marrantes qui peuvent en découler... Une chose est sûre, les malentendus et péripéties diverses peuvent être très drôles !!! Donc je valide d'un magistral cookie à la myrtille, car c'est la Pitchenette la plus facile à se figurer, et que ça fait rire rien que d'y penser. Nan mais sans même parler des voisins, imaginez la gueule des gosses quand ils réalisent que leur père est transformiste, quoi ! Et ils doivent en plus faire semblant d'apprécier leur "mère" alors que ça doit au contraire les effrayer à propos de leur père, mais c'est excellent !

Par contre ce qui m'a étonné dans vos propositions, c'est que la profession paternelle était plus souvent un obstacle qu'une bonne chose. Soit ça éloigne le père, soit ça le rend étrange voire inquiétant... Je suis pas Freud mais, hein, ça pose des questions !!!
Voilà mes modestes Pitchenettes :
- Nick Ogleby est un pédopsychiatre à succès qui a écrit de nombreux livres sur l'épanouissement de l'enfant dans un milieu familial équilibré. Mais quand sa femme lui annonce qu'elle le quitte, et le laisse avec 5 enfants sur les bras, le milieu familial s'en trouve légèrement déséquilibré. Pourtant, Nick tente consciencieusement, dans chaque épisode, de reprendre les leçons qu'il a écrites lui-même, en essayant de les adapter à la nouvelle vie de sa famille.
- 2170. L'humanité s'emploie à conquérir l'espace. Steve "Bravo" Callahan est un explorateur de l'infini, qui, à la mort de leur mère, emmène ses enfants, âgés de 7 à 17 ans, avec lui. Le problème c'est que la vie dans une navette spatiale, quasiment en huis clos familial, ce n'était pas l'idéal de vie de tout le monde...
- Julie, Martin, Kate et Andrew sont quatre adolescents comme les autres, qui aiment rire, sortir, faire les quatre cent coups et vivre des amourettes, ce que leur père John, assez strict, ne leur permet pas facilement. Mais le jour où leur père remporte les élections sénatoriales grâce à son image de veuf célibataire, après une campagne passée à donner la vedette à ses quatre chérubins, ils entreprennent de profiter du surcroît d'attention qu'ils génèrent pour obtenir de lui tout ce qu'ils veulent...
J'ai droit à un cookie ?

Bon, aujourd'hui, je vous dois la vérité : je suis pas super motivée. D'une part parce que vous êtes peu à proposer des Pitchenettes, comme je vous l'ai dit ce matin, mais aussi parce que j'ai reçu une mauvaise nouvelle.
Donc je ne reste pas plus longtemps, voilà les ingrédients du jour, bonne chance à tous !
- Le personnage principal est un chat...
- Le ou les personnages félins peuvent être anthropomorphes, ou pas : c'est au choix.
- C'est une mini-série.
Héhéhé...! Comme je vous le disais : bon courage... Mais bon, dites-vous que si vous proposez un truc vraiment original, et qu'un scénariste de télévision passe par là, vous allez peut-être révolutionner le monde de la télévision !!! Et gagner un cookie à la myrtille par la même occasion...

18 août 2008

Silence... Moteur...

Parce qu'en ce moment ma vie est pleine de bouleversements (tenez, par exemple maintenant je regarde mes séries sur un écran LCD !), je me suis lancée dans des fouilles archéologiques, il y a quelques jours, et je suis retombée sur mon cahier vert.
Ah, je ne vous ai pas encore parlé de mon cahier vert, et pourtant cette brave bête me suit depuis 2001, et c'est mon petit trésor à moi.
Mon cahier vert, je l'ai commencé quelque part pendant le premier semestre 2001, et de déménagement en déménagement, il m'a accompagnée, m'a fait rire, m'a un peu émue aussi, et puis très souvent, il m'a donné envie de revoir de bons vieux épisodes que j'avais un peu laissés de côté, ce qui, vous êtes d'accord, est plutôt bête lorsqu'on a une copieuse téléphage-o-thèque comme la mienne qui ne demande qu'à être vue, revue, et rerevue. Et rererevue.
Je crois qu'il n'y a pas une personne de mon entourage, parmi les non-téléphages, qui n'ait pas eu droit à mon cahier vert lors d'une conversation. Quand je sors mon cahier vert, c'est que la contagion a déjà commencé, mais vous ne le savez pas encore ; ça fait longtemps d'ailleurs, que j'ai pas eu à contaminer quelqu'un... c'en est presque triste de m'entourer de toujours plus de téléphages.

Bref, mon cahier vert, c'est mon cahier à citations de séries télé.
Il y a des citations courtes. Celles-là, permettez que je les garde dans ma manche, si ça ne vous fait rien, je pense que nombre d'entre elles trouveront leur utilité... quelque part. Nan, j'ai pas envie d'en dire plus pour le moment !
Et puis il y a les citations longues... et il faut bien le dire, en ce qui me concerne, il en va dans les citations de séries télé comme du sexe : plus c'est long plus c'est bon (c'est vrai des éclairs au chocolat, également).

Bon, tous les téléphages en ont un, donc je ne vous fais pas un dessin.
...
Hein ?! Vous n'en avez pas ? Mes pauvres amis, je ne sais plus que faire de vous. Je veux bien essayer de vous éduquer mais on part de loin, quand même.
Bon, ça tombe bien, aujourd'hui j'ai décidé de vous inculquer les mauvaises manières à propos d'une série qui me tient à cœur depuis un peu moins de 10 ans maintenant. Pour tout dire, je n'aurais jamais osé rêver qu'elle pourrait sortir un jour en DVD, ni en France ni ailleurs, et pourtant c'est bel et bien le cas.

Donc comme vous m'êtes sympathiques, que j'ai passé deux bonnes heures à rigoler nostalgiquement dans mon coin (en attendant le mec des urgences vétérinaires... mais je sens que ça vous intéresse pas, hein) et que j'aime bien partager (si mes diverses activités sur le net ne l'avaient pas encore démontré), j'ai décidé de choisir UNE citation de cette série, et de vous l'offrir pour le plaisir des yeux.
Mais rien qu'une, parce que je sais pas si vous en avez mérité plus. Avec la participation déclinante à la Pitchenette, laquelle ne passera pas le cap de la rentrée comme c'est parti, je ne suis pas vraiment convaincue de votre enthousiasme... Hm ? Vous me suivez ?

La citation que j'ai choisie est idéale, parce qu'elle peut se prendre tout-à-fait hors contexte, mais qu'elle donne envie de s'intéresser à la série quand même. Enfin c'est mon opinion biaisée mais elle n'est pas moins valable qu'une autre, après tout.

Et puis ça me donne, ENFIN, l'occasion de parler d'une série que je cherche à aborder depuis plusieurs semaines (en l'espace d'environ deux mois, je me suis tapé l'unique saison deux fois...), et que, comme je n'arrivais pas à venir à bout du DVD (qui a un petit bug) pour vous offrir l'épisode en section La preuve par trois (et pourtant mes collègues de Teruki Paradise qui m'ont aidée sur l'aspect technique des choses m'en sont témoins, j'ai vraiment essayé), je vais quand même pouvoir partager ma séquence préférée de toute la série... j'ai nommée : Action!.

Nan parce que, Action!, comment vous dire ? C'est un peu la série que si tu lui dis de faire un truc, elle va forcément le prendre par le bout auquel tu ne pensais pas (un peu comme le génie dans l'épisode Je souhaite de X-Files).
Exemple : tu lui dis qu'il faut que ça se passe à Hollywood, alors du coup, la série se lance dans un portrait au vitriol de l'industrie du film. Tu lui dis qu'un des personnages principaux doit être une pute, alors du coup ça devient le personnage le plus intelligent de la série. Tu lui dis de rester légère, alors du coup ça frise la satire politique par moments...
Une seule constante rassurante : l'humour trash.
Parce que le bon goût, on laisse ça aux autres, vous comprenez ? Non monsieur, nous ne mangeons pas de ce pain-là !

Donc avec des persos ni aimables ni détestables, des intrigues à la mords-moi-le-nœud, des répliques au hachoir et une bonne louche de mauvais esprit par-dessus, je ne peux qu'être fan, forcément.
Oh, et ai-je mentionné Jay Mohr ? (qui depuis, et c'est l'un des drames de ma vie, s'est commis à se marier avec ça ; les sacs en papier sont sous vos sièges... et comme si Ghost Whisperer n'était pas une série suffisamment navrante où aller compromettre son don, il a fallu qu'il y ramène son épouse pour que le musée de horreurs soit à son comble... mais passons vite sur cette page sombre, une de plus, de l'histoire de la télévision)
Sans Jay Mohr, ce serait déjà drôle, mais avec Jay Mohr et son sourire de requin, la série vaut cent sous de plus. Je crois que peu d'acteurs parviennent à dégager la même dose équilibrée d'antipathique sympathie. Et cela en sachant parfaitement se montrer d'un cynisme ravageur, tout en ayant l'air tellement pitoyable qu'on n'a qu'une envie, c'est entretenir une relation d'amour-haine avec ce type. Si je devais le rencontrer un jour dans la rue, je ne sais pas encore si je commencerais par me pendre à son cou ou par le gifler. Espérons que si un jour ça arrive, je serai suffisamment habile pour faire les deux à la fois, et résoudre ainsi mon dilemme !

Ah, je pourrais aussi mentionner les seconds couteaux, les guests, et tout et tout, mais franchement non, je suis de ceux qui trouvent que ça fait partie des petits plaisirs de la vie que de reconnaître tel acteur (avec des cheveux !) ou telle actrice (avec trois répliques !).
Mais comme personne d'autre ne vous le dira, et que vu votre cas, vous ne le verrez pas vous-même, je vais quand même vous confier qu'on y retrouve Jack Plotnick, dans un rôle assez proche de celui qu'il tenait dans Rude Awakening... en pire, évidemment, puisque tout est pire dans Action!.

Le dialogue que je vais vous livrer, évidemment, ne s'apprécie pleinement que devant la série.
On sait tous ici que sans l'intonation, le jeu des acteurs, et bien-sûr les compétences techniques du staff de la série (cadrage, éclairage, montage, photographiage... plein de mots en -age, quoi), on n'a que la moitié de l'intérêt d'un dialogue... mais comme ce fichu DVD ne me permet pas de vous offrir l'épisode en vrai, hein, faudra faire avec ce que je peux vous donner.
Bon, dernier point de détail, en 2001, j'avais pris le dialogue directement à partir des sous-titres de la VO sous-titrée, mais j'ai pas le courage d'aller vous rechercher les dialogues en VO pour essayer de voir si je peux faire une traduction plus meilleure... pas pousser non plus.

[Intérieur jour. Le producteur Peter Dragon, ainsi que ses deux assistants Wendy et Stuart, sont convoqués par une commission du Sénat pour s'expliquer quant à la teneur des films des productions Dragon, devant un parterre de journalistes.]
Peter Dragon (finissant son témoignage) : Je dirai pour conclure, Monsieur le Sénateur, qu'en montrant la violence brute, Hollywood espère promouvoir la tolérance. On peut ne pas aimer mes films, mais leur droit d'exister fait la grandeur de cette nation.
Le Sénateur : Beau ramassis d'âneries, Monsieur Dragon. Vous osez, dans un costume à 3000$, affirmer devant ce comité que la violence n'y est pas excessive ?
Dragon : Mes films ne font que refléter la culture dominante... Je n'incite pas à la violence, je ne fais que décrire la réalité quotidienne de ce pays.
Le Sénateur : Oh, vraiment ? Dans votre film intitulé "Mère de sang", vous présentez l'histoire d'une jeune femme qui couche avec ses domestiques, avant de les assassiner et de les dévorer ! Est-ce le genre de choses que les Américains vivent à longueur de journée ?
Dragon : Chez mon ex-femme, oui... Héhé !
Le Sénateur : . . .
Dragon : Un peu d'humour ! Les journalistes se marr- ah non, pardon.
Le Sénateur : Vous ne devriez pas prendre ça à la légère ! Votre industrie toute entière est également accusée de discrimination raciale.
Dragon : Hollywood est très sensible à ce problème. Stuart ! [Stuart lui tend un document en tremblant] Relax ! ...Ecoutez-moi ces chiffres : en 1987, Monsieur le Sénateur, 95% des tueurs maniaques à l'écran étaient des hommes blancs, et déjà l'an dernier, 50% de ces mêmes tueurs étaient des Noirs, des femmes ou des Porto-Ricains. C'est un progrès dont je me réjouis !
Le Sénateur : Vous êtes papa d'une petite fille, non ?
Dragon : Ça n'a rien à voir.
Le Sénateur : Elle s'appelle Georgia. Elle a 10 ans, je crois...?
Dragon (entre ses dents) : Ne faites pas ça.
Le Sénateur : A-t-elle vu votre film intitulé "S.O.S. Paras" ?
Dragon : Il est interdit aux enfants !
Le Sénateur : Il contient 357 actes violents, 175 mots grossiers et 4 scènes d'amour entre lesbiennes. Est-elle fière de son papa ?
Wendy (à l'oreille de Dragon) : On ferait mieux de partir...
Le Sénateur : Comment pouvez-vous la regarder en face ?!
Dragon : Je m'arrange. Je ne subventionne pas la culture du tabac au détriment du Fonds contre la Faim. Je ne suis pas pro-armes. Toutes les miennes sont fausses, Sénateur ! Je ne défends pas le pétrole koweïtien tout en ignorant le génocide en Afrique dont se foutent les groupes pétroliers qui me financent. Les voilà vos productions ! A vous tous !
Le Sénateur : Vous frisez dangereusement l'outrage !
Dragon : Moi, je suis outragé par vous, vieilles putes hypocrites ! Moi, je contente le public !
Le Sénateur : Et que croyez-vous qu'il veuille, exactement ?!
Dragon : Je vais vous dire ce qu'il veut. Il veut des poursuites, des carambolages, des nichons et des latinos sexys. Des cow-boys virils et muets, des flics qui contournent la loi, des happy ends, des extraterrestres zigouillés, sauf s'ils sont mignons, des héros qui gagnent, des méchants pulvérisés dans une explosion, et surtout, Sénateur, ils veulent aller au cinéma pendant une heure et demie pour oublier le bordel que vous foutez.

Laissez-moi prendre un instant pour terminer de jouir, voulez-vous ? La première fois que j'ai vu cette scène, j'ai eu un orgasme téléphagique.
Les cinquante fois suivantes, aussi.

Donc maintenant, la seule chose que je peux ajouter, c'est : Action!, l'unique saison en DVD, 20€ bien dépensés, dans toutes les bonnes crèmeries.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Action! de SeriesLive.   

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15 août 2008

[DL] Police Woman

J'en ai vu des génériques pourris, mais celui-là... ho ho ho !!! Il les surpasse tous !
Les effets de ralentis, les plans super mal choisis, les personnages pas du tout à leur avantage, aucun rapport entre le montage et la musique... TOUT FAUX !

PoliceWoman_580
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

C'est le genre de trucs qui vous décourage de regarder des vieilleries, quand même ! J'avais entendu parler de la série, mais franchement, si on avait commencé par me montrer le générique, je ne me serais pas donnée la peine d'essayer de voir le pilote. Je vous raconterai s'il est aussi navrant que le générique, si vous voulez.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Police Woman de SeriesLive.

15 août 2008

L'important, c'est le chemin

"On sait comment ça finit !" me disait, il y a quelques jours, quelqu'un avec qui je parlais de Boston Justice.
Je crois en fait que la phrase complète était quelque chose comme "tous les épisodes sont pareils, on sait qu'il va gagner le procès à chaque fois, on sait comment ça finit !". De mémoire, hein. Mais vous saisissez l'idée générale.
Il était quelque chose comme 3h du matin, et je crois que mon argumentation s'est résumée à : "mais c'est pas ça l'important, l'important c'est pas s'il va gagner le procès, mais comment il va gagner le procès". Ce qui en soi n'était pas faux, évidemment, mais ce n'était que la partie émergée de l'iceberg.

En fait, ce dont nous parlions à cet instant, ce n'était pas vraiment de Boston Justice, non ça ce n'était qu'un prétexte ; le sujet c'est très certainement ce qui distingue le téléphile du cinéphile : la fin.

Quand on regarde une série télé, on ne la regarde pas pour la façon dont ça va finir ; l'essence-même du concept de série, c'est que ce n'est pas fini puisqu'un autre épisode viendra ensuite, puis un autre, et ainsi de suite. D'ailleurs dans 99% des cas, on ne sait même pas quand la série va finir. On sait quand la saison va finir, certes, mais on ne sait pas combien de saisons il reste (les créateurs n'en savent souvent rien eux-mêmes).
Et même quand on sait que c'est la dernière, ça ne veut pas dire que l'histoire va finir, juste la série. Et là encore ça fait une grande différence.

Et pourquoi regardons-nous tout de même quelque chose qui n'a pas de fin, ou seulement de façon très lointaine ?

Parce que l'important, c'est le chemin.

L'important c'est d'accompagner les personnages, s'attacher à eux, parfois s'en désolidariser, les voir évoluer, voir leur situation progresser... C'est voir aussi comment l'histoire va se développer, comment, d'un épisode à un autre, les choses vont progressivement changer, parfois en bien, parfois moins...
Le cinéphile regarde un film qui doit trouver une conclusion à tout cela en moins de deux heures. Le téléphile, lui, il a tout son temps, rien ne presse, la semaine prochaine, il y aura encore des choses qui se passeront, et la semaine suivante aussi ; l'essence-même de sa passion, c'est la patience, quelque part...
Quant au téléphage, lui, c'est pire, il voudrait que ça ne finisse jamais. Mais le téléphage, c'est un extrémiste de la zapette, un grand malade, comme je vous le démontre régulièrement.

On ne regarde pas une série télé pour savoir "comment ça finit". Soyons sincères, dans le fond des choses, il n'y a pas 36 000 façons pour que ça finisse. En gros, soit à la fin, tout le monde est heureux, soit à la fin, tout le monde n'est pas heureux. Pour schématiser. Le reste c'est de l'ordre du détail. De quelle façon ça finit ? En général, ça finit en nous laissant sur notre faim, de toutes façons (ah non, ça c'est juste parce que je suis téléphage, au temps pour moi).

Effectivement, sur l'axe du temps, un épisode a un début et une fin. Mais la vérité c'est que même pour les formula shows, cette fin n'est qu'éphémère, et nous le savons. Nous regardons l'épisode suivant en ayant de nouveaux éléments tout de même. La semaine dernière, Stabler s'est mis en rogne plus que d'habitude, il a dépassé les bornes, il a pété un câble... cette semaine on ne le voit pas tout-à-fait de la même façon (il est plus sexy en fait ! euh, pardon, c'est encore moi, ça). La semaine dernière, Sarah s'est prise d'affection pour une petite fille... cette semaine elle n'en parle pas, mais nous, nous avons le souvenir de cette expérience. Notre conception du personnage a changé. Un peu.
Ce qui compte, ce n'est pas comment l'épisode a fini, c'est ce qu'il s'y est passé. C'est la façon dont nous accompagnons le show, épisode après épisode, qui fait de nous des téléphiles plutôt que des cinéphiles.
Le concept-même de la série, ce n'est pas qu'il y ait un début et une fin, c'est que nous fassions le chemin avec les personnages, que nous suivions leurs quêtes, leurs déboires amoureux, et toutes les péripéties tordues auxquelles les scénaristes les soumettent, en bons sadiques qu'ils sont. Eux, ils écrivent l'histoire des personnages, et nous, nous écrivons une histoire avec ces personnages.

L'important, ce n'est donc, évidemment, ni de savoir la vérité après laquelle Mulder court, ni de savoir si Joey finira avec Dawson ou Pacey, ni de savoir si oui ou non Carrie va se marier avec Mr Big, ni de savoir si à un moment, ce fichu vieux va perdre l'un de ses procès...
Si vous voulez juste savoir ça, vous passez à côté de l'essentiel de l'expérience que peut vous procurer une série télé.

13 août 2008

Top chrono !

Quand on est téléphage, le "syndrome du top chrono" est l'un des aspects les moins plaisants de la maladie. Démonstration scientifique.

Il est quelque comme 23h10... on est mercredi... mon assortiment d'ailes de poulet vient de sonner à la porte... le timing est parfait... je m'installe donc devant TF1 (une fois de temps en temps, et si je me flagelle ensuite, ya rien qui me l'interdise, pas vrai ?).
Et là, c'est le drame.
L'épisode de NY SVU qui débute s'ouvre sur un bus.
Et je me souviens donc avoir déjà vu cette scène, et donc l'épisode.

Le "syndrome du top chrono" commence à ce moment-là, quand vous savez qu'en quelques secondes, vous allez non seulement vous souvenir de l'épisode, mais aussi de sa fin. La seule inconnue, en fait, c'est combien de temps ça va prendre avant que votre soirée téléphagique ne soit gâchée.
En ce qui me concerne, ce soir, le syndrome s'est déclaré en moins de 4 secondes.
La suite logique, c'est l'expression purement téléphagique qui en découle... attention c'est du jargon... "Et meeeeerdeuh".

Le "syndrome du top chrono", aussi connu sous le nom du "syndrome de la rediff".

12 août 2008

1h30 in a Lifetime

J'ai passé les deux derniers jours à glander devant les téléfilms American 60s et American 70s. (Punaise que c'est bon d'avoir quelques jours de vacances !)
Non, l'un n'est pas la suite de l'autre. Enfin c'est sans doute la volonté qu'il y avait à la base mais franchement, rien à voir. On se prend très vite d'affection pour la famille du premier, alors qu'on n'en a rien à carrer des petits péteux du second.

Ça doit être au moins la 10e fois que je vois American 60s et à chaque fois je trouve ce téléfilm super bien conçu. C'est équilibré, bien écrit, bien réalisé... l'utilisation des images d'archives, mêlées au noir et blanc, à l'utilisation de la télévision (par exemple pour l'assassinat de Kennedy)... le mélange est super harmonieux et efficace. Je ne vais pas dire qu'on s'y croirait, mais, le rendu est bon.
En comparaison, American 70s n'est qu'un téléfilm sirupeux et sans rythme, où les situations semblent rocambolesques (sur la fin, quand Amy Smart décide d'entrer dans une secte, c'est parfaitement énorme... et puis alors après, pour la déprogrammer, c'est le festival du n'importe quoi) et arrivent sans aucune logique. La continuité ? Connaît pas.
Et puis pour tout vous dire, American 60s fourmille d'acteurs tous plus sympathiques les uns que les autres (oui, même Marc Blucas qui a vraisemblablement été coupé au montage plus souvent que prévu), avec suffisamment de charisme pour permettre l'authentification immédiate. Et pourtant, ce n'était pas un pari gagné que de s'identifier à des personnages aussi différents, vivant dans une autre décennie...

A une époque, j'étais fan de tous ces téléfilms qu'on voit à 13h30 sur M6. C'était mon plaisir coupable à moi : passer 1h30 à pleurnicher devant un téléfilm cheesy, comme une ménagère de 50 ans... Je n'ai jamais su regarder les teenageries, mais un bon téléfilm pour mémère, là d'accord. Il y a du bon et du largement moins bon, évidemment, mais on y voit passer tellement d'acteurs de série télé, de petites histoires amusantes, qui feraient des prémices intéressantes pour des séries parfois, et on s'amuse tellement à jouer les gonzesses éplorées (le premier qui me fait remarquer que je suis effectivement une gonzesse, je le mords), qu'au final c'est un vrai plaisir.

Et puis je vous avouerai que j'ai jamais su résister à tous ces téléfilms où on suit l'histoire de toute une famille, sur plusieurs années. Mais si, vous savez, au début tout la famille est réunie dans une jolie maison avec une clôture blanche... et puis il se passe un drame, et/ou les enfants grandissent, et les choses changent...
...D'ailleurs dans la même veine qu'American 60s, sur ce point, il y a We were the Mulvaneys (et si je me souviens du titre en VO c'est parce que je confesse avoir été consulter la fiche imdb et qu'elle est encore dans mon historique...), avec pareil, une famille qui éclate, et chacun qui vit sa vie...
...Et évidemment à la fin tout le monde (ou presque) se retrouve et ce sont les grandes embrassades et tout le toutim.
Et là je chiale et j'ai eu ma dose de bons sentiments pour 6 mois.

Mais même ce genre de trucs, il faut que ce soit bien fait. Et pendant quelques années, j'en ai vu passer des dizaines et je peux vous dire que pour faire un bon téléfilm de ce genre, il faut impérativement des acteurs de série télé chevronnés, mais, si possible, un peu sur le déclin (qui aurait osé faire un téléfilm dans les années 90 sans Jaclyn Smith ou Jane Seymour ?! enfin, quand Melissa Gilbert n'était pas libre, je veux dire...). Dés que vous prenez des petits nouveaux, c'est voué à l'échec (c'est souvent le contraire pour les séries, d'ailleurs : sitôt qu'on bâtit un téléfilm sur un nom bankable, ça fonctionne, alors que quand on fait ça sur une série, le résultat est souvent sans âme).

Et puis après, pour le reste, l'histoire ou ce qui tient lieu de, vous pouvez vous lâcher, tout est permis.

Ce qui fonctionne bien, ce sont les histoires de bébés. Ya rien qui fait mieux chialer qu'un bébé qui naît gravement malade (si possible alors que les parents ont eu du mal à l'avoir). Yen a un, comme ça, avec Michele Greene et Ann Jillian (oui je retiens les noms, et puis ?), archétype du genre : deux bébés ont des problèmes de santé qu'on pourrait qualifier de complémentaires, et on se doute que l'un finira par donner un organe à l'autre, mais le téléfilm les voit un peu grandir avant... pure merveille du genre (évidemment à la fin la maman de celui qui est mort va voir celui qui a survécu grâce à l'organe donné, c'est cheap, donc c'est merveilleux).
Dans le genre thriller il y a évidemment les bébés échangés, ou mieux, le bébé volé, ou on n'est pas sûr, mais ça fait moins pleurer ce genre de trucs, je conseille pas. Et puis alors les thrillers à la mord-moi-le-nœud, genre la petite nana est bloquée dans une maison vide et ya un méchant qui rôde, ou bien, variante, Alyssa Milano est bloquée dans une maison avec des voleurs qui ont décimé toute sa belle-famille le soir de Thanksgiving... ou encore une mère est bloquée dans une maison avec une locataire machiavélique... mais j'ai jamais accroché là-dessus. De toutes façons, si vous voulez jouer les nénettes devant un téléfilm à la Lifetime, allez-y carrément, ne faites pas les chochottes !
Je sais pas, optez pour un de ces téléfilms super tragiques où la mère a un cancer du sein, ou bien où la fille est atteinte d'anorexie (celui où Amy Jo Johnson est une gymnaste qui ne se nourrit pas est pas mal par exemple), et où ya des morts ! Les morts c'est chouette !!! Vous le connaissez, celui où Scott Bakula est marié à Cynthia Nixon, ils vivent au 19e siècle et Nixon est super malade, alors il lui construit une maison toute en verre pour qu'elle puisse être isolée mais quand même voir ses enfants, et puis elle finit par quand même clamser et il est inconsolable et il refuse de fêter Noël avec ses enfants ? Immense !
Qui le croirait, mais il y a aussi des téléfilms fantastiques ! Il y en a notamment un avec Sherilyn Fenn que j'ai jamais vraiment compris... il était question de mondes parallèles et de retour dans le passé... son mari c'était Thomas Gibson et des fois il était largué par ce qui arrivait à Sherilyn, d'autres fois il était inquiétant... jamais rien pigé.
Il existe aussi un certain nombre de téléfilms sur les couples impossibles, où évidemment les deux personnages passent leur temps à se rater, ou à s'engueuler pour des broutilles, mais à la fin ils réalisent que... bon, vous voyez le tableau. Ça c'est quand même le summum du scénario de pacotille et je laisse aux amateurs. No fun. Enfin, si, il y a bien cet adorable téléfilm qui doit dater du début des années 90, où une jeune fille grosse qui s'appelle, je crois, Stéphanie, rencontre un beau chauffeur de métro, et ils tombent amoureux, mais le mec est fiancé à une pétasse richissime, alors ça se passe pas super bien, mais évidemment à la fin il choisit la grosse qui aime s'éclater au pieu, et manger des ours fourré à la guimauve... ça changeait un peu et la fille qui jouait la grosse était plutôt émouvante, dans le genre.
Par contre il y a tous les téléfilms de Noël et là c'est souvent un vrai régal. Au dernier Noël, je travaillais, donc j'en ai vu très peu (et que des nuls...), mais on en trouve des très mignons et larmoyants.
Et puis enfin, il y a ceux auxquels on ne s'attend pas : les comédies grosses tatanes ! La première fois que je suis tombée dessus, j'étais sur le train arrière. Et j'y ai repensé l'autre jour en voyant le pitch d'une série de la saison prochaine : Valentine. C'était un téléfilm où Cupidon était envoyé sur Terre pour que deux amoureux finissent par se tomber dans les bras l'un de l'autre, mais c'était un Cupidon ballot et ça marchait pas tout de suite ; et les costumes étaient ultra-ridicules, on voyait sa mère Aphrodite dans une vilaine toge et avec une perruque bouclée qui faisait des apparitions, et Cupidon vivait en haut d'une horloge à Manhattan ou un endroit de ce style, hilarant. Il y a aussi cette comédie avec Charisma Carpenter, vous savez, quand elle avait pris du lard... où elle joue une célibataire chiante qui essaye de se trouver un mec à temps pour aller au mariage de je-ne-sais-quelle cousine, et tous ses rendez-vous sont foireux évidemment, mais ya ce mec auquel elle ne pense jamais et avec lequel elle finit... très bien foutu, drôle et ridicule à la fois !

Vous voyez, je ne vous ai pas trompés, je connais vraiment un grand nombre de ces cochonneries. Il m'est arrivé de décaler des rendez-vous pour voir la fin de ces trucs !

Allez, avouez... ya pas un ou deux téléfilms qui vous ont marqué ? On est entre nous là...

11 août 2008

Newly Edition

J'ai passé tout un week end avec Sam...
Pas Samantha Jones...
Pas Samantha Micelli...!
Pas Samantha Oups !!!
Ohlala, mais vous n'y êtes pas du tout ! J'ai passé le week end avec Samantha Newly ! De Samantha Who?, si vous préférez. J'avais déjà tout englouti quelques mois plus tôt (je sais plus si on a abordé ce sujet ? rafraîchissez-moi la mémoire...), et puis là ça m'a repris, et c'est toujours aussi drôle. Oui, même si les histoires avec Todd sont un peu irritantes (virez-moi ce clown !), c'est drôle.

Et pourquoi c'est drôle ? Parce que nom d'un chien, Christina Appelgate est la comédienne par excellence pour ce genre de rôles, avec des dizaines de mimiques, d'expressions, un regard captivant, une diction parfaite, et surtout un excellent sens du rythme, bref tout ce qui fait que ce qui est écrit pour être drôle l'est vraiment.
Vraiment, au point que... j'habite au 5e étage, vous voyez ? Bah le gardien qui bosse au rez-de-chaussée me dit qu'il m'a entendu rire ce week end.
Drôle comme ça.

En général, je suis plutôt bonne cliente avec ce genre de séries, c'est vrai. Je suis moyennement adepte des sitcoms en plateau (disons que je souris sur le moment mais que je reste très rarement en adoration devant... Une Nounou d'Enfer étant bien évidemment l'exception qui confirme la règle), mais je suis une adoratrice des séries comiques en single camera. Mettez-moi devant un Malcolm vu dix fois, et je ris quand même. Je ne sais pas résister. Physiquement, je ne peux pas. Un épisode d'Action! est au programme ? Je suis acquise à la cause. Je revois le pilote de Manhattan, AZ et je suis pliée en deux. C'est comme ça.

Du coup maintenant, j'ai encore plus envie d'être à la rentrée. Enfin, en octobre (que le temps va être long d'ici là)...
Je ne sais pas trop comment on peut tenir plusieurs saisons avec une amnésie (après tout, plus le temps passe plus il y a de nouveaux souvenirs, on ne peut pas passer 3 ou 4 saisons à déterrer de vieilles histoires), mais pour le moment ça fonctionne bien, ça fonctionne même très bien.
Et puis il reste encore quelques flous qu'il serait bon d'éclaircir. Par exemple, c'est peut-être moi hein, mais je n'ai toujours pas compris ce qui a fait que Samantha n'a plus adressé la parole à ses parents pendant deux ans (enfin, si, quand on voit la mère qu'elle a, ça se conçoit : mais quel a été l'évènement déclencheur ?).

Enfin bref, si en ce mois d'août vous manquez de raisons de vous marrer (par exemple parce qu'il pleut quasiment un jour sur deux, ou que vous êtes un juilletiste, ou encore parce que vous avez reçu la liste des fournitures scolaires pour la rentrée, ou que sais-je), allez-y de ma part, un bon Samantha Who? vaut un bon bifteck, et ça, sans le choléstérol.
Quoique, à force de les voir manger dans chaque épisode, j'ai pris dix kilos rien que samedi, moi...

Et pour ceux qui manquent désespérément de culture : la fiche Samantha Who? de SeriesLive.

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